jeudi 29 novembre 2012

Israël s'y résoud : la Palestine rentre à l'Onu





Sur les 193 pays membres de l'Assemblée générale de l'Onu qui voteront jeudi sur l'amélioration du statut de la Palestine, les partisans d'Israël se comptent sur les doigts d'une main.
Israël s'est déjà résolu à la claque qu'il essuiera demain, jeudi 29 novembre, date symbolique, lorsque l'Assemblée générale de l'Onu approuvera à une large majorité l'octroi du statut d'Etat non-membre observateur à l'Autorité palestinienne.

Sur les 193 pays à se prononcer, seuls les Etats-Unis, le Canada, la Micronésie et le Guatemala soutenaient la position d'Israël tôt mercredi matin. Trois pays africains se sont également rangés aux côtés de l'Etat juif un peu plus tard : le Togo, le Cameroun et le Malawi.

La France a forcé le barrage la première, annonçant mardi qu'elle voterait oui jeudi à l'Onu, ouvrant la porte ce mercredi à l'Espagne, la Suisse, le Danemark et la Norvège.

L'Allemagne, la République tchèque et l'Australie vont quant à elle probablement s'abstenir.

Un haut responsable israélien a indiqué que l'Etat juif réagira ''modérément au moment opportun. Nous ne resterons ni passifs ni les bras croisés''. Il a toutefois appelé à ''ne pas exagérer" la portée de cette démarche palestinienne à l'Onu. ''Bien entendu, il y aura des feux d'artifice à Ramallah, mais les implantations resteront exactement où elles sont et Tsahal continuera d'agir là où il opère'', a-t-il ajouté.

Tsahal s'attend à des débordements palestiniens dans les Territoires disputés et se déploiera massivement dès jeudi dans les zones sensibles sujettes à frictions, notamment au barrage de Kalandiya, entre  Jérusalem et Ramallah, et près du village de Bitouniya, dans le même secteur.

Côté palestinien, l'obtention du statut d'Etat non-membre à l'Onu permettra à l'AP d'être implicitement reconnu comme Etat. Ce statut, semblable à celui du Vatican, permettrait à l'AP d'accéder à des organismes comme la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, où les Palestiniens pourraient porter plainte contre Israël.

Une mesure sur laquelle les Palestiniens ''ne se précipiteront pas'', a déclaré mardi l'observateur palestinien à l'Onu, Riyad Mansour. Il a toutefois ajouté que si Israël continuait d'enfreindre le droit international en construisant dans les Territoires disputés, les Palestiniens consulteraient leurs alliés, notamment européens, "sur les mesures à prendre pour les contraindre à respecter la loi".

Source guysen.comGuysen.com