mardi 27 novembre 2012

L' Histoire de Hebron




En ces temps où un ministre voudrait faire pareil que les talibans lorsqu’ils ont détruits des monuments historiques, en ces temps où un ministre veut effacer de la mémoire des JUIFS combien la ville de HEBRON est un fil conducteur à notre histoire, notre patrie, nos croyances, il m’a semble indispensable, et j’ai passé un temps à le taper considérable, de faire un « Petit rappel d’histoire de Hebron » - Ville se situant en Israel, et aujourd’hui considéré comme un cimetière sans importance, cimetière identique à ceux où SIX MILLIONS de juifs ont étés massacrés par des êtres humains, à ce chiffre bien entendu, n’oublions pas les pogroms en Russie, cette grande RUSSIE, aux temps des Tsars...Mais n’oublions pas encore les cimetières en Espagne
Non Hebron, n’est pas une ville où résident des « juifs » terroristes, mais une ville entourée de terroristes !
Non Hebron n’est pas une ville uniquement composée de juifs « HYPER » orthodoxes, hyper fermés à l’autre, et intolérants !
Non Hébron, est avant tout notre histoire ! Nos gênes, et c’est loin d’être un « simple » cimetière !

1 - Le Caveau des Patriarches - Me’arat Hamakhpela

Le Caveau des Patriarches est le premier site juif du monde. Il y a 3700 ans, Avraham acheta au prix fort le caveau et le champ qui l’entoure. Le double caveau, qui avait constitué une énigme durant des milliers d’années, fut découvert il y a quelques années dans les profondeurs de l’immense édifice, et il contient également des vestiges de l’époque antique d’Israel (d’il y a environ 3000 ans). Le grand édifice fut construit à l’époque du second temple (il y a 2000 ans) par le roi juif HERODE afin de permettre aux Juifs de se rassembler et de prier sur la tombe de leurs pères. Cette construction, très particulière et très impressionnante, est la seule qui soit intégralement conservée et, après des milliers d’années, jusqu’à aujourd’hui, sa fonction est demeurée inchangée. Les divers conquérants en envahisseurs étrangers transformèrent l’édifice en église ou en mosquée en fonction de leur obédience religieuse : les Byzantins et les Croisés en église, et les musulmans en mosquée. Il y a environ 700 ans, les musulmans mamelouks conquirent HEBRON. Ils firent de l’édifice une mosquée et en interdirent l’accès aux JUIFS. Les Juifs priaient près de la septième marche à l’extérieur du bâtiment. Lors de la libération de HEBRON en 1967 (rappelez-vous qui était au pouvoir....)



Le Grand Rabbin de Tsahal, le Général Shlomo Goren (de mémoire bénie), fut le premier juif à pénétrer à nouveau dans le Caveau. Depuis, il faut sans cesse lutter pour restituer aux JUIFS le droit de prier sur les lieux encore sous l’autorité du Waqf musulman qui s’est emparé de l’endroit au moment de la conquête musulmane. De nombreuses restrictions sont imposées aux Juifs dans leurs prières ou diverses coutumes juives sur la tombe des Patriarche, en dépit de l’importance du lieu, de son ancienneté et de sa sainteté dans la tradition de l’histoire juive.
(pour exemple : l’accès au caveau de Isaac Avinou NOUS EST INTERDIT - partie arabe ! Et ce A l’intérieur du caveau !)

2 - Le quartier Juif - « AVRAHAM AVINOU »

Les terrains de l’ancien quartier juif de Hébron ont été achetés par des Juifs expulsés d’Espagne au XVIème siècle. Ils construirent un quartier dans une vaste cour fermée avec, au centre, la synagogue « Avraham Avinou ». Le nom de la synagogue s’inspire d’une légende selon laquelle, lorsqu’il manquait un dixième homme pour la prière de Kippour, Avraham venait lui-même compléter le mynian.



Une communauté juive se développa dans le quartier, avec ses rabbins, ses Sages, ses artisans, etc...
Lors des pogroms de 1929, les habitants juifs furent torturés et assassinés par leurs voisins arabes et le quartier fut saccagé et pillé.



Après la conquête par les Jordaniens (1948), les Arabes détruisirent le quartier juif pour y installer un marché de grossistes, une décharge publique et des latrines. Une étable pour les chèvres et les ânes occupa les ruines de la synagogue « Avraham Avinou » *(comme en Afrique du nord toutes nos belles synagogues transformées !!)
Après la libération de Hebron (1967), diverses expériences de restauration du quartier furent tentées. Le Professeur Ben Zion Tabger (de mémoire bénie) lutta avec acharnement pour redonner à la synagogue sa splendeur passée, et de nombreux juifs rejoignirent son combat.
Ce n’est qu’en 1976 que le gouvernement autorisa l’évacuation des animaux de l’étable et la mise à jour des vestiges de la synagogue. Après bien des combats, le quartier fut partiellement restauré et aujourd’hui, une vingtaine de familles juives y habitent. La synagogue Avraham Avinou a été splendidement reconstruite. Les locaux des habitants juifs de Hébron, des jardins d’enfants et et « Beit Bétar » (qui sert d’auberge et de centre communautaire) ont également été construits dans le quartier.


La synagogue renovee aujourd' hui


Le marché en gros s’étend encore sur une grande partie du quartier. Ce que revendiquent les Juifs et les hommes épris de justice, c’est le retour des Juifs sur la terre de leurs ancêtres et la reconstruction de tout le quartier juif dans toute sa splendeur.

3 - « BEIT HESSED LE-AVRAHAM » - Beit Hadassah

Le premier étage du bâtiment a été construit en 5653 (1893) grâce à la générosité d’un Juif d’Afrique du Nord. Servant à la fois de dispensaire et d’établissement caritatif, il fut appelé « Hessed Le-Avraham ». En 1911, un autre étage fut ajouté grâce aux dons de Juifs de l’Inde, et de Bagdad, et plus tard, s’y ouvrit un dispensaire de l’organisation « Hadassah ».


Beit Hadassah

On y prodiguait gratuitement des soins à tout le monde, Juifs et Arabes. Le pharmacien Ben Tsion Gershon ainsi que les rabbins de la communauté juive, le Rav Hanoch Hassoun, et le Rav Yossekk Kastel habitaient la maison voisine avec leur famille. Lors des pogroms de Hébron de 5689 (1929), les Arabes attaquèrent ces maisons. Les rabbins Hassoun et Kastel et leurs familles, ainsi que le pharmacien Ben Tsion Gershon et sa famille furent assassinés avec des raffinements de cruauté. Le dispensaire « Hadassah » fut détruit. Après les pogroms, les autorités britanniques qui se désintéressaient du sort des Juifs, expulsèrent les derniers JUIFS de Hébron. La communauté juive fit de grands efforts pour revenir à Hébron, certaines familles retournèrent dans la ville dès 1931, mais lorsque les Arabes commencèrent les émeutes de 1936, les Juifs furent, une fois de plus, expulsés par les Britanniques. Les Arabes s’emparèrent des maisons juives et ouvrirent une école dans Beit Hadassah. Les tentatives de revenir dans ces maisons recommencèrent dès la libération de Hébron de 1967.
En 1979, un groupe de femmes s’installèrent avec leurs enfants à Beit Hadassash. Ily y vécurent environ un an dans des conditions extrêmement pénibles, le couvre-feu étant imposé par le gouvernement.
Un vendredi soir, le 17 Lyar 5740 des terroristes arabes assassinèrent six Juifs au moment où ils s’apprêtaient à entrer dans la synagogue. Le gouvernement décida d’autoriser des Juifs à habiter à Hébron et à restaurer une partie des maisons Juives. Beit Hadassah, et à côté, Beit Hassoun-Kastel, furent reconstruites et surélevées de plusieurs étages. C’est dans ces maisons que vivent actuellement une vingtaine de familles juives.

4- TELL HEBRON L’ANCIENNE (TELL ROMEIDA)

Ce tell est le site de la ville biblique de Hébron crée il y a environ 4000 ans, et ce fut le premier endroit où s’installa le Patriarche Avraham. On a découvert sur les lieux d’impressionnants vestiges de murailles de la ville antique, et sur les pentes du tell, surgit l’ancienne « source de Sarah ». La bible rapporte l’expédition des explorateurs envoyés par Moïse depuis le désert en Terre d’Israel. La hauteur des murailles les impressionna au point de les dissuader de conquérir le pays ; seul Calev ben Yefouné qui pria sur les tombes des patriarches s’arma de courage et eut le privilège de reprendre Hébron aux géants qui la dominaient.



Il y a 3000 ans, le Roi DAVID établit son royaume à Hébron (ou sa grand-mère Ruth y est également enterrée !! - mais cadenassé par les Arabes nous interdisant de nous y rendre !!!) et y régna sept ans avant de monter à Jérusalem. C’est de cette époque que datent les tombes d’Ichai, le père de David et de Ruth la Moabite, au sommet du tell antique, tombes surplombées par une forteresse des croisés. Les fouilles archéologiques effectuées sur le tell ont mis à jour les murailles de la ville antique et des vestiges de l’époque du premier et du second Temple. A l’époque de Bar Kochba, la montagne de Hébron était le cœur de la révolte ; des vestiges de la ville détruite à cette époque ont été découverts. Dans la partie occidentale du tell antique, s’étend l’ancien cimetière juif où ont été enterrés des JUIFS durant des centaines d’années, entre autres, des tsadikims, des rabbanims et des dirigeants de la communauté. Parmi les tsadikims enterrés, le « Rechit ’Hokhma », le Melakhat Shlomo », le Hessed-le Avraham, le Sdé Hemed » etc... Dans une autre partie, sont enterrés les martyrs de 1929 assassinés par leurs voisins arabes, et un peu plus loin, les victimes du terrorisme arabe de ces dernières années. Après la conquête jordanienne (1948), le cimetière a été détruit par les Arabes et restauré par la communauté juive après la libération de Hébron.



Les terrains du tell ont été achetés par la communauté juive au XIXème siècle, mais les Arabes se sont emparés de la plupart des terres. En 1984, quelques familles juives sont venues installer leurs caravanes sur la partie disponible du tell et le quartier s’appelle « Adamot Ichai ». Le gouvernement interdit pour l’instant aux juifs de développer l’endroit et d’y construire, mais les habitants de Hébron pensent que dans l’antique ville des Patriarches une nouvelle localité juive, splendidement construite, verra le jour.

5 - BEIT SCHNEERSOHN

C’est dans cette maison, qu’habitait la regrettée rabbanit Ra’hel, petite fille du Rabbi Schneersohn de Ladi, le grand maître fondateur du mouvement Habad, également appelé le « Baâl Hatania », et fille du Rav Dov Ber, qui encouragea le peuplement juif de Hébron dans les années 5576-5577 (1816-1817). Née le 19 Kislev 5559, elle s’installa en 5605 à Hébron avec son mari, le Rav Yaacov Kouli Slonim (de mémoire bénie) et quelques autres familles, suivant en cela le conseil de son beau-frère le « Tsema’h Tsedek » Rabbi Menahem Mendel Schneersohn de Loubavitch.



Elle fut un prestigieux dirigeant de la communauté juive de Hebron, se distinguant par des actions exemplaires, par sa piété, sa noblesse, son intelligence et sa bonté. Elle eut le privilège de voir quatre générations dans la vieille ville de HEBRON. Les hassidim de Habad ont organisé dans sa demeure une maison d’études et un lieu d’hébergement. Lors des pogroms de 1929, ses descendants, le banquier Eliézer Dans Slonim et sa famille, furent sauvagement assassinés. La maison a été rachetée en 5741 (1980) et en 5755, elle a été restaurée et rénovée et un étage lui a été ajouté par une Association qui a pour vocation le Repeuplement juif de Hébron.

6 - BEIT ROMANO

Cette maison a été construite en 1879 par Avraham ROMANO - riche juif de Turquie - pour servir de foyer aux personnes âgées de la communauté juive de Turquie.
Lorsque le Rav Haim Hezkia Medini monta en Eretz Israel (1901), il s’installa dans cette maison où il ouvrit une yéshiva. Là s’arrête la grande Encyclopédie talmudique « Sdé Hemed ».
En 5672 (1917), les Britanniques réquisitionnèrent la maison pour y installer un poste de police et l’administration. Pendant les pogroms de 1929, la police britannique ignora le danger que couraient les Juifs et après les pogroms, rassembla les survivants dans la cour de la maison.
Après la conquête jordanienne (1948), les Arabes installèrent une école dans les lieux. Ce n’est qu’après le meurtre de six JUIFS en 5740 (1980) près de Beit Hadassah que le gouvernement restitua la maison aux Juifs. Le bâtiment héberge des familles et la yeshiva « Chavei Hébron », créée pour renouveler l’étude la Torah à Hébron.


Yeshiva Beit Romano


En 1994, des rénovations ont été effectuées dans le bâtiment où a également été créé un Beit Midrach pour la yeshiva qui compte environ 160 élèves.

Voilà fin de l’histoire, j’espère que vous aurez aimé au moins au niveau historique, et qui aura réveillé en vous une petite étincelle qui voudra dire que vous avez enfin compris l’importance de HEBRON pour nous les juifs, et même si vous n’êtes pas pratiquants, laics, etc.... JUIF tout simplement, car penser que seule NOTRE JERUSALEM est importante serait une grossière erreur !

Elles le sont toutes les deux .... La fiancée (Jérusalem) et sa grande famille qui est restée à Hébron !


Source Col.fr