jeudi 22 novembre 2012

Le Dôme d'acier, vedette de l'opération « Colonne de nuée » - עמוד ענן -



Sans l'entêtement de l'ancien ministre de la Défense, Amir Péretz, le système de défense Dôme d'acier (Kipat Barzel), véritable star de l'opération militaire israélienne, aurait pu rester au stade de projet jamais concrétisé. L'appareil politique et militaire était en effet persuadé que ce programme coûteux serait inefficace face aux missiles terroristes.



Aujourd'hui, Israël ne peut plus s'en passer. Les performances du bouclier antimissiles Dôme d'acier font depuis le déclenchement de l'opération « Colonne de fumée » la fierté des Israéliens en général. En effet, au cours des derniers jours le système a intercepté plus de 250 missiles palestiniens avec un taux de réussite exceptionnel de 90 % ! Mais s'il y a un homme qui peut être aujourd'hui satisfait, c'est l'ancien ministre de la Défense Amir Péretz, qui réside, comme par hasard dans la localité de Sdérot aux abords de la bande de Gaza.



C'est en effet lui qui a poussé, il y a quelques années, durant son mandat à la concrétisation de ce projet complexe orchestré par l'usine militaire de Réfaël, et ce, face à l'opposition farouche de l'ancien chef d'état-major de Tsahal, le général Gaby Ashkénazi. Et derrière lui il a trouvé un officier supérieur de Tsahal très talentueux, le colonel Dany Gold, directeur du département R&D de Tsahal pour enclencher, en aout 2005, ce qui s'avère aujourd'hui l'un des fleurons de l'arsenal militaire israélien.

Le coût

Au fil des années, ce programme a été très couteux : plus de 2.2 milliards de dollars pour le moment - ce chiffre pourrait doubler d'ici 2015 et il a été largement financé par le contribuable américain, dans le cadre de l'aide économique et militaire américaine versée à Israël.
Israël a investi près de 830 millions de dollars dans le développement et la production des deux premières batteries. Ensuite, le projet a été majoritairement financé par le gouvernement américain, grâce à une aide spéciale de plus d'un milliard de dollars, qui devrait permettre la production de 10 batteries antimissiles.
Le prix de chaque batterie est d'environ 55 millions de dollars et chaque missile anti-missile coûte la modique somme de 50 000 dollars.



À ce prix, on comprend que Tsahal fasse très précautionneusement usage du Dôme, et ne l'utilise qu'en cas de tir de missiles sur une zone habitée.
C'est grâce à un système de radar très perfectionné, mis au point par la firme Elta, une branche des industries aérospatiales israéliennes (IAI), que les soldats chargés du fonctionnement du Dôme d'acier savent exactement vers où se dirige le missile qui vient d'être tiré depuis la bande de Gaza. Cela leur permet donc de n'intercepter que les missiles les plus menaçants, et de laisser les autres s'abattre sur des terrains vagues.




La première batterie de Dôme d'acier a été déclarée opérationnelle en avril 2011 et sa première interception a eu lieu au-dessus d'Ashkélon. Depuis, le système a intercepté plus de 350 roquettes ! Actuellement cinq batteries sont utilisées à Béer-Chéva, Ashdod, Ashkélon, Nétivot et la dernière a été installée à Tel-Aviv après les tirs en direction de la métropole.

Très récemment, la commission parlementaire de la Défense a analysé les besoins stratégiques d'Israël et elle est parvenue à la conclusion que 13 batteries antimissiles étaient nécessaires pour offrir à l'ensemble du territoire israélien un véritable parapluie étanche contre les missiles ennemis.

Source Hamodia