jeudi 27 décembre 2012

Evasion fiscale: les palestiniens aussi sont touchés…



Selon un institut de recherche, l’Autorité palestinienne perd environ 500,000$ par an en raison de l’évasion fiscale. Et c’est pas la faute à Depardieu !
Le MAS, la Palestine Economic Policy Research Institute, affirme que l’impôt sur le revenu ne représente que 7 pour cent du budget de l’Autorité Palestinienne parce que des dizaines de milliers de travailleurs – y compris des médecins, des avocats et des ingénieurs – ne sont pas surveillés par les autorités fiscales. Et aussi parce qu’ils ne sont pas honnêtes !

Lors d’une table ronde sur ​​la viabilité financière de l’Autorité palestinienne, le chercheur Ahmad Qabajah a parlé de plusieurs sujets dont TVA, les recettes douanières et les taxes sur les carburants. Tout cela représente une partie importante des revenus du gouvernement.
« Depuis sa création en 1995, l’Autorité palestinienne a été tributaire de l’aide extérieure et de ses relations économiques mutuelles avec Israël. L’économie de l’Autorité palestinienne a souffert à cause de l’instabilité des relations politiques avec Israël, ce qui entraîne un déficit budgétaire »  a conclu Qabajah.

Pendant ce temps, les coûts de fonctionnement de l’AP ont constamment augmenté. Les services sociaux ont augmenté de 43 pour cent des fonds sortants en 2010 et 2011, selon le chercheur.
L’Autorité palestinienne consacre une part importante de ses fonds sortants à la sécurité – 31 pour cent en 2010 et 32 ​​pour cent en 2011 – par rapport à d’autres ministères clés. le ministère de la Santé a reçu 11 pour cent du budget tandis que le ministère de l’éducation n’a pris que 19,4 pour cent.
Le déficit budgétaire de l’Autorité palestinienne a commencé à s’accumuler en 2000 à la suite des incursions israéliennes et de la destruction des infrastructures, a t-il dit.
La situation s’est légèrement améliorée en 2007, avec l’arrivée de l’aide internationale, mais le déficit budgétaire de l’Autorité palestinienne en 2011 était d’environ 1 milliard de dollars, soit 12 pour cent du PIB. L’Autorité palestinienne a dû emprunter de l’argent auprès des banques pour couvrir le déficit.
En 2011, les dettes de l’Autorité palestinienne ont atteint 2,213 milliards de dollars, environ un quart du PIB.
Qabaja dit que l’argent emprunté par le gouvernement a été utilisé pour couvrir les frais de fonctionnement plutôt que d’investir dans des projets qui pourraient améliorer les revenus à long terme.


Source Jss News