mardi 29 janvier 2013

Départ surprise du gouverneur de la Banque d'Israël Stanley Fischer


Le gouverneur de la Banque d'Israël Stanley Fischer a annoncé mardi qu'il quitterait ses fonctions le 30 juin prochain, une décision surprise alors que son mandat de cinq devait s'achever en 2015, a annoncé la banque centrale dans un communiqué.


Le gouverneur de la Banque d'Israël Stanley Fischer a informé le Premier ministre Benjamin Netanyahu de son intention de quitter ses fonctions le 30 juin 2013 après huit années à ce poste, a indiqué un communiqué.

Le communiqué ne précise pas les raisons de ce départ inattendu et se borne à indiquer que le gouverneur tiendra une conférence de presse mercredi à 09H00 GMT.

M. Fischer est considéré comme un des garants de la stabilité économique d'Israël qui a réussi à épargner à ce pays les conséquences de la crise des subprimes en 2008 et de la zone euro. La croissance de l'économie israélienne, bien qu'en légère décélération, a atteint 3,2% en 2012.

L'annonce de son départ survient à un moment particulièrement délicat. Le prochain gouvernement qui doit être formé après les élections législatives du 22 janvier va devoir procéder à des coupes budgétaires d'au moins 3 milliards d'euros à la suite d'un dérapage du déficit budgétaire de 4,2%, deux fois plus important que prévu.

Ancien numéro deux du Fonds monétaire international (1994-2001), M. Fischer avait posé sa candidature pour prendre la tête du FMI en 2011, à la place du Français Dominique Strauss-Kahn, mais il avait été écarté à cause de son âge (68 ans à l'époque).

Après son passage au FMI, il a ensuite pantouflé dans le secteur privé en devenant vice-directeur du géant financier Citigroup et président de Citigroup International, travaillant au sein de ce groupe bancaire de 2002 à 2005.

Né le 15 octobre 1943 en Rhodésie du Nord (devenue depuis la Zambie), Stanley Fischer a étudié en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, avant de prendre la nationalité américaine.

Il était ensuite devenu citoyen israélien en 2005 au titre de la Loi sur le retour qui permet à tout Juif de la diaspora d'obtenir la nationalité israélienne lorsqu'il immigre en Israël.

Il a été autorisé à conserver sa nationalité américaine à titre de privilège exceptionnel lorsqu'il a accédé la même année aux fonctions de gouverneur de la Banque d'Israël, selon un porte-parole de la Banque.

Source
Romandie