mardi 5 février 2013

Raid aérien d'Israël : la Syrie ne répliquera pas



Le ministre syrien de la Défense a déclaré lundi que le pays ne répliquerait pas à la frappe aérienne menée par Israël en Syrie mercredi dernier.
Cette annonce semble indiquer que les ressources militaires du régime de Bachar el-Assad pourraient avoir considérablement diminué après 22 mois de guerre civile.
L’État hébreu a laissé entendre qu’il était responsable du raid qui s’est déroulé à quelques kilomètres de Damas, la capitale syrienne, sans toutefois aller jusqu’à le confirmer.

Les autorités américaines ont précisé que les avions israéliens avaient bombardé un centre de recherche militaire et un convoi transportant des missiles antiaériens destinés au Hezbollah, un groupe de militants islamistes libanais.
La Syrie a promis de répondre à cette attaque, mais la tiédeur de ses menaces lui ont valu des critiques et des moqueries de la part de l’opposition, qui y a vu une preuve de la faiblesse du gouvernement Assad.
Dans une entrevue télévisée diffusé lundi, le ministre de la Défense, le général Fahd Jassem al-Freij, a affirmé que la Syrie ne prévoyait pas répliquer à l’assaut.
Il a soutenu qu’Israël avait attaqué le centre parce que les rebelles avaient été incapables d’en prendre le contrôle et que ces derniers étaient à la solde de l’État hébreu.
Ahmad Ramadan, un membre du Conseil national syrien, qui fait partie de l’opposition, a rejeté les accusations du général Al-Freij concernant les liens présumés entre l’insurrection en Syrie et Israël.
Il a expliqué à l’Associated Press que l’armée syrienne utilisait le centre de recherche comme base pour ses attaques contre les rebelles en banlieue de Damas.
M. Ramadan a ajouté que, même si des affrontements avaient eu lieu dans cette zone, les forces de l’opposition n’avaient pas lancé d’assaut contre le centre.
Israël s’inquiète de voir Bachar el-Assad perdre le contrôle sur l’arsenal de la Syrie alors qu’il combat les rebelles qui tentent de le renverser.
Le raid de mercredi visait apparemment à empêcher le Hezbollah, un allié de Damas et de Téhéran, de mettre la main sur des armes plus sophistiquées qui pourraient limiter la capacité de l’État hébreu à recueillir de l’information sur ses ennemis par voie aérienne.
Depuis des années, le gouvernement israélien accuse la Syrie et l’Iran d’armer le Hezbollah, qui mené une guerre d’un mois contre Israël en 2006...


Source Journalmetro