lundi 29 avril 2013

Netanyahu ordonne à ses ministres de se taire sur la Syrie



Le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à ses ministres de ne pas s’exprimer publiquement sur la Syrie pour ne pas donner l’impression qu’Israël presse la communauté internationale d’intervenir dans ce pays, a indiqué dimanche la radio militaire.

M. Netanyahu a donné cette instruction à la suite des déclarations vendredi du vice-ministre des Affaires étrangères Zeev Elkin, qui avait préconisé une action militaire de la communauté internationale pour « prendre le contrôle des arsenaux d’armes chimiques syriens ».
Selon la radio, M. Netanyahu veut éviter que les propos de M. Elkin soient interprétés comme un moyen de pression utilisé par Israël pour pousser les Etats-Unis à lancer une opération militaire en Syrie.

Pour la commentatrice politique de la radio militaire, les « hésitations américaines de ces derniers jours dans le dossier syrien suscitent toutefois des inquiétudes en Israël ».
« Si Barack Obama (le président américain) ne respecte pas les lignes rouges qu’il a lui même fixées et n’intervient pas lorsque Bachar al-Assad (le président syrien) utilise des armes chimiques contre des civils, Washington donne des signes de faiblesse qui pourraient lui coûter cher par la suite en Syrie, mais aussi dans le dossier nucléaire iranien », a ajouté la commentatrice.
Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a déclaré jeudi que les services de renseignements américains avaient conclu, « avec différents degrés de certitude, que le régime syrien a utilisé des armes chimiques à petite échelle en Syrie, en particulier du sarin ».
Un responsable du renseignement militaire israélien avait accusé mardi le régime de Bachar al-Assad d’utiliser des armes chimiques dans sa guerre contre les rebelles.
Barack Obama a mis en garde à de nombreuses reprises le régime syrien contre le recours à ses stocks d’armes chimiques, affirmant notamment le 20 mars en Israël qu’un tel développement « change(rait) la règle du jeu ». Il avait aussi parlé de « lignes rouges » à ne pas franchir pour Damas.

Source Lemondejuif.info