jeudi 31 octobre 2013

Le patron de Teva remercie par le conseil d'administration


Etait-il un patron-voyou ? Jeremy Levin est sur le carreau. Licencié sur le champs! Depuis quelques jours la rumeur bruissait sur la démission certaine du Boss de Teva, connu pour sa brutalité managériale. C’est la nouvelle qui marquera le plus la bourse de Tel Aviv cette semaine. Jeremy Levin, patron de Teva, a été brutalement écarté par son Board pour mauvais résultats. Levin a profondément déçu les actionnaires de Teva (une valeur en bourse qui a décliné).


La presse économique israélienne a beaucoup écrit sur Jeremy Levin qui, sans aucun état d’ame, a fait licencier récemment des employés exceptionnels de Teva… alors que l’entreprise gagne une fortune dans le pays.
" 800 salariés de Teva sur 7.400 seront licenciés en Israël alors que la multinationale réalise d’énormes bénéfices tout en étant financée par des fonds publics.
Le PDG Jeremy Levine ne semble pas perturbé outre mesure par des mesures qui touchent ses concitoyens alors qu’il aurait pu faire preuve d’exception en ne touchant pas aux salariés israéliens de son entreprise. Pourtant Teva est l’exemple même d’une entreprise qui a réussi. En effet, dans la jungle économique internationale, il est difficile d’ignorer les 14 milliards de dollars de bénéfices réalisés entre 2003 et 2012 pour sa seule activité en Israël.
Mais la colère des Israéliens est suscitée par l’aide fiscale consentie par l’État d’Israël à l’entreprise, entre 2006 et 2011, pour un montant de 3,4 milliards de dollars sans contrepartie sociale évidente. Le taux moyen israélien de perception de l’impôt sur les sociétés est de 25 % et il est prévu d’abaisser ce taux à 18% en 2016. Mais Teva ne paie pourtant, par dérogation, que 5,5% d’impôt sur les bénéfices, soit une économie de 2,7 milliards de dollars qui auraient pu servir, au moins, à maintenir les emplois locaux.
Ces avantages fiscaux ne sont normalement attribués que pour favoriser l’emploi en Israël mais la décision de la direction de l’entreprise semble sans appel alors qu’il était du devoir du ministre des finances, Yaïr Lapid, de frapper du poing sur la table et même de menacer l’entreprise de représailles. Il avait seriné dans tous ses discours de campagne électorale qu’il était pour la justice sociale et pour une meilleure répartition des profits du pays. Or ses actes ne semblent pas pour l’instant en accord avec ses convictions et la critique la plus courante qui lui est faite est d’être sorti des radars politiques des médias".

Source Israel Valley