mercredi 30 octobre 2013

Les prisonniers ont été libérés

 

Les 26 prisonniers annoncés ont été libérés au cours de la nuit de mardi à mercredi et sont arrivés, pour 5 d'entre eux dans la bande de Gaza, pour 21 autres à Ramallah où Mahmoud Abbas les a accueillis et félicités devant une foule de plus de 1500 personnes avant de déclarer qu'il "n'y aura pas de paix avec Israël tant que tous les prisonniers palestiniens n'auront pas été libérés."


La Cour suprême israélienne avait rejeté lus tôt la demande des familles des victimes qui demandaient l''annulation de la libération des prisonniers. "Nous devons respecter nos engagement" a expliqué la Cour soulignant que cette décision de libération fait partie des négociations conduites entre Palestiniens et Israéliens.
Cette décision a ouvert la voie à la libération vers minuit du groupe de 26 détenus dans le cadre des négociations de paix en cours sous l'égide des Etats-Unis et qui ont repris depuis juillet.
Les prisonniers, placés en détention avant les accords d'Oslo en 1993, ont été condamnés dans leur presque totalité à des peines de prison à vie pour le meurtre d'Israéliens. La plupart d'entre eux ont été regroupés avant leur libération à la prison d'Ofer, près de Jérusalem, où un groupe de manifestants s'est rassemblé pour dénoncer ces agissements.
"La décision de libérer les prisonniers est une des décisions les plus difficiles que j'ai eu à prendre. Elle est injuste car ces terroristes sont relâchés avant d'avoir purgé leur peine. Mon coeur est avec les familles en deuil", a affirmé lundi le Premier ministre Benjamin Netanyahou. Il s'exprimait à l'intention des familles de victimes qui comme lors de la première vague de libération le 13 août ont protesté contre cette décision.
Ces nouvelles libérations divisent la société israélienne. Les familles d'Israéliens tués dans des attentats terroristes ont fait appel mardi devant la Cour suprême pour empêcher ces prochaines libérations mais leur appel comme prévu a été rejeté. "Libérer des meurtriers, même pour satisfaire des intérêts nationaux est immoral et est contraire à une société établie sur des valeurs morales et sur le droit", peut-on lire dans la pétition déposée par Almagor, l'association qui représente les familles des victimes du terrorisme.
Deux jours avant la reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens le 30 juillet, M. Netanyahu avait accepté la libération de 104 prisonniers palestiniens, en plusieurs fois, en fonction des progrès des négociations.
M. Netanyahou a expliqué qu'il fallait "tenir compte du poids de la réalité", en faisant allusion à la promesse faite à Washington de relâcher des prisonniers afin de permettre la reprise du dialogue avec les Palestiniens.
Parallèlement un haut dirigeant palestinien a déclaré mardi que Israël dans ses pourparlers a adopté une position dure, la plus dure depuis 20 ans. "L'actuelle position de négociation israélienne est la pire depuis plus de 20 ans", a affirmé dans un communiqué le négociateur Yasser Abed Rabbo, secrétaire général du Comité exécutif de l'OLP, en soulignant qu'il n'y avait "pas de progrès tangible" dans les discussions israélo-palestiniennes en cours sous l'égide des Etats-Unis.
Israël "veut gagner du temps pour renforcer sa politique de colonisation et imposer une nouvelle réalité sur le terrain. Une telle position est de nature à miner les négociations de paix et détruire toute possibilité d'établir un Etat palestinien viable", a souligné le négociateur.
En Israël, bien au contraire, pour nombre de gens, la demande de libération de "criminels cruels" selon le mot d'Ayelet Shaked, du parti Habayit Hayehudi, ne témoigne pas d'une volonté de l'Autorité palestinienne, à faire la paix.

Source I24News