"L'incapacité à reconnaître l'Etat juif est au coeur du conflit", a expliqué le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, lors de son discours à l'occasion de la 7ème conférence internationale de l'Institut d'études de sécurité nationale (INSS) à Tel Aviv mardi. "Israël n'est pas tenu d'accepter l'intégralité des demandes américaines figurant dans l'accord-cadre", a déclaré Netanyahou, avant d'énumérer les trois principaux défis que doit relever Israël dans les négociations en cours avec les Palestiniens.
"Le premier", a-t-il dit, "est la reconnaissance palestinienne d'Israël comme Etat juif". Le deuxième concerne "des arrangements de sécurité solides, y compris une présence militaire israélienne dans la vallée du Jourdain"."Le troisième", a-t-il déclaré, est de mettre fin à l'incitation palestinienne à la haine, "qui dure depuis 90 ans".
Plus tôt mardi, le ministre israélien de la Défense Moshe Ya'alon a déclaré que, du point de vue de la sécurité, l'Autorité palestinienne n'est pas un voisin responsable sur lequel Israël peut compter. S'exprimant lors de la conférence à l'Université de Tel Aviv, Ya'alon a noté que l'Autorité palestinienne a arrêté plus de 1.000 personnes proches du Hamas en Cisjordanie l'an dernier, mais qu'aucun d'entre eux n'a jamais été traduit en justice.
"Tant qu'ils éduquent les enfants de 3 ans à porter des ceintures d'explosifs et tant qu'Israël n'apparaît pas sur leurs cartes, il n'existe aucune perspective pour la paix", a déclaré Ya'alon à l'Institut d'études de sécurité nationale. "Les Palestiniens ne sont pas prêts à reconnaître Israël comme l'Etat du peuple juif", a-t-il ajouté.
Lors d'une interview accordée à l'INSS retransmise mardi, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a indiqué de son côté qu'Israël devrait procéder à un "retrait graduel" des Territoires d'ici 3 ans.
"Ceux qui proposent un délai de 10 à 15 ans (avant un retrait) ne veulent pas, en réalité, de ce retrait", a-t-il déclaré.
"Nous disons, que dans un délai raisonnable, n'excédant pas trois ans, Israël peut procéder à un retrait graduel", a-t-il précisé.
Les médias ont fait état de propositions américaines de maintien de forces israéliennes aux frontières entre la Cisjordanie, censée former la majeure partie d'un futur Etat palestinien, et la Jordanie pendant 10 ou 15 ans après la signature d'un traité de paix.
Source I24News