jeudi 30 janvier 2014

Steinitz : " Abbas, le dirigeant le plus antisémite "


"Mahmoud Abbas est le dirigeant le plus antisémite du monde", a déclaré mercredi le ministre israélien des Affaires stratégiques Yuval Steinitz, lors de la conférence annuelle de l'Institut d'études de sécurité nationale (INSS) à Tel Aviv. Le ministre israélien a ajouté que la paix avec le dirigeant palestinien était impossible compte tenu de son incitation permanente à la haine d'Israël et du peuple juif.



"L'incitation antisémite a atteint de nouveaux sommets", a déclaré M. Steinitz, avant de préciser : elle "figure dans les manuels scolaires palestiniens, à la télévision financée par l'Etat et sur ​​les sites internet, y compris le site officiel d'Abbas", a-t-il ajouté.
"Pas seulement contre Israël, mais contre les Juifs. Il n'y a pas d'autre leader dans le monde qui participe à cette incitation antisémite comme le fait Abou Mazen (Mahmoud Abbas, ndlr) aujourd'hui", a-t-il poursuivi.
Steinitz a noté par ailleurs que ce même dirigeant palestinien a nié la Shoah étant jeune, et nie aujourd'hui le droit du peuple juif à un Etat.
Le ministre israélien a ensuite exposé son pessimisme face aux efforts déployés par John Kerry pour parvenir à un accord de paix.
"Si cet accord est signé - et je ne sais pas s'il le sera - ce sera un accord politique. Mais parler de la paix ou d'un accord de paix dans ces conditions, à moins d'un changement radical, est une illusion. La paix n'arrivera pas avec une Autorité palestinienne dirigée par Abou Mazen", a expliqué Steinitz, en ajoutant qu'au mieux, seul un accord intérimaire pourrait voir le jour.
Abordant la question de la vallée du Jourdain, il a déclaré qu'aucun accord de paix n'assurerait la sécurité d'Israël, "par conséquent, nous devons être extrêmement prudents vis-à- vis des questions de sécurité".
Israël veut maintenir une présence militaire dans la région tandis que les Américains cherchent une alternative qui permettrait d'assurer la sécurité d'Israël tout en acquiesçant aux demandes palestiniennes qui exigent un retrait complet de Tsahal.
Steinitz a déclaré qu'un tel arrangement était impossible, en illustrant ces propos par le retrait israélien de la bande de Gaza en août 2005 qui a mis le mouvement terroriste Hamas au pouvoir."Plus de 11 000 roquettes ont été tirées sur Israël depuis lors", a-t-il relevé.
"Nous devons nous assurer que nous avons des frontières défendables - le contrôle total - dans la vallée du Jourdain, et pas seulement à certains points", a dit le ministre, ajoutant qu'il était important de maintenir des implantations dans la vallée.
A l'inverse, le ministre israélien des Finances, Yair Lapid, a prévenu des conséquences désastreuses suite à un éventuel échec des négociations, lors de son discours à la conférence de Tel Aviv.
"Si les négociations avec les Palestiniens échouent, nous entrons dans la réalité d'un boycott européen", a-t-il dit, ajoutant que "chaque citoyen israélien" en ressentirait les répercussions.
"S'il n'y a pas de solution politique, l'économie israélienne sera confrontée à un recul dramatique", a déclaré Lapid.
Lapid s'est fondé sur une étude spéciale préparée à sa demande par le ministère du Trésor. "Nous ne pouvons pas accepter l'option du boycott à grande échelle" a-t-il prévenu, expliquant qu'une telle situation asphyxierait l'économie israélienne, et que les pertes s'éléveraient à plus de 11 milliards de shekels par an (plus de 2 milliards d'euros).
Il a par ailleurs expliqué qu'"Israël est aujourd'hui vulnérable financièrement beaucoup plus qu'il ne l'est du point de vue de la sécurité".
"Le dialogue de sécurité nous permet d' oublier parfois le fait que notre capacité militaire n'est pas un objectif mais un outil, un outil qui est destiné à nous aider à atteindre un accord qui permettra de renforcer l'économie israélienne et la promesse d'un avenir en tant qu'Etat juif ", a précisé Lapid.
Lors de son discours, il a également attaqué directement le ministre de l'Industrie Naftali Bennett: "Je note que les propos du ministre Bennett, sur le fait qu'un 'un Etat palestinien va détruire l'économie israélienne', ne correspond pas aux études que nous avons menées".
De son côté, l'ambassadeur américain en Israël, Dan Shapiro, a tenu a précisé que l'accord-cadre sur lequel travaille actuellement John Kerry ne contient pas uniquement des propositions américaines, mais reprend également des idées israéliennes et palestiniennes.
S'exprimant également lors de la conférence de l'INSS, il a ainsi contredit les propos du Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui avait qualifié ce document de reflet des "positions américaines", ajoutant qu'"Israël n'a pas à accepter tout ce que présentent les Américains".
M. Shapiro a indiqué mercredi que l'accord traitera de "toutes les questions essentielles" et ne "laissera pas de place à l'imagination".
Source I24News