dimanche 13 avril 2014

Fermeture du département d'études françaises de l'Université de Tel Aviv


Le professeur Eyal Zisser, doyen de la faculté des Sciences humaines de l'université de Tel Aviv a annoncé cette semaine la clôture des inscriptions du département d'études françaises ce qui aura pour conséquence sa fermeture définitive à la fin de l'année universitaire, indique le journal Haaretz. Certains étudiants présents à l'annonce faite par le doyen se sont déclarés surpris, mais d'autres ont souligné que les inscriptions pour ce département en particulier, mais aussi pour les sciences humaines en général, étaient en fort déclin...



L'université hébraïque de Jérusalem dont la faculté des Sciences humaines a connu également une baisse drastique d'inscriptions d'étudiants et de ses ressources au cours de ces dernières années, a réduit les offres de cours et fusionné plusieurs petits départements de la faculté.
La fermeture du département d'études françaises de l'université de Tel Aviv vient à la suite de celle de l'université de Haïfa. L'université Bar Ilan (à Ramat Gan près de Tel Aviv) sera l'année prochaine la seule université disposant d'un département d'études françaises.
"Nous sommes tous vraiment très tristes", a confié au Haaretz la professeure Michèle Bokobza Kahan qui a confirmé que les étudiants seront autorisés à achever leurs études dans le département. "Nous n'avons pas assez d'étudiants et trop peu de membres du corps enseignant. Nous ne pouvons pas maintenir le département dans cette situation. Nous avons travaillé très dur pour fournir aux étudiants ce dont ils avaient besoin et leur tristesse nous a profondément émus", a-t-elle ajouté.

Deux enseignants devant prendre leur retraite très prochainement, il n'y aura plus que trois membres de la faculté et un professeur de français. Les maîtres de conférence rejoindront d'autres départements comme ceux de littérature et d'histoire. Une dizaine de jeunes professeurs qui donnaient un ou deux cours par semestre ne seront probablement pas réengagés l'année prochaine.
"Nous avions prodigué de gros efforts durant toutes ces annéespour maintenir le département, mais il semble qu'il n'y ait pas d'autre choix que de le fermer. Un programme adéquat ne peut pas être guaranti aux nouveaux étudiants dans les circonstances présentes", a déclaré Michèle Bokobza Kahan qui a rappelé qu'il y a une quinzaine d'années, le département d'études françaises comptait 400 étudiants alors que cette année il y en a moins de 30. "De nos jours, les étudiants recherchent davantage des études académiques à formation pratique que d'élargir leurs horizons", a conclu Michèle Bokobza Kahan.
Situé au cœur du campus verdoyant de l'Université de Tel-Aviv, le département d'études françaises accueillait chaque année des étudiants israéliens et des nouveaux immigrants. Véritable point de rencontre multiculturel, le département proposait un parcours de formation et d'enseignement des études françaises à la fois pour ceux qui parlent le français et pour ceux qui souhaitent l'apprendre.
Les programmes de licence et de master ouvraient des fenêtres d'opportunités professionnelles dans les multiples champs d'activité scientifique et économique israélo-françaises en Israël, en France et dans les pays francophones.

Source I24News