jeudi 10 avril 2014

Gel d'une partie de l'argent versé aux Palestiniens


Israël envisage de geler une partie des taxes qu'il collecte chaque mois pour le compte de l'Autorité palestinienne, a indiqué mercredi soir à l'AFP une source gouvernementale israélienne. "Nous envisageons de retenir une partie des sommes remises tous les mois par Israël à l'Autorité en réaction aux gestes unilatéraux des Palestiniens", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat...

"Nous considérons que le fait que l'Autorité palestinienne donne chaque mois des sommes importantes aux prisonniers palestiniens et à leurs familles est une forme de soutien au terrorisme. Nous envisageons de ne pas verser aux Palestiniens l'équivalent de cet argent", a précisé la source gouvernementale.
L'Autorité palestinienne verse sous forme de salaires mensuels des allocations à chaque prisonnier détenu en Israël qui varient selon la peine encourue entre 400 dollars pour des peines de moins de 3 ans à plus de 3.000 dollars pour des condamnés à plus de 30 ans de prison.
Interrogé par l'AFP, le ministre palestinien des Prisonniers Issa Qaraqaë a estimé que "cette initiative pourrait être dangereuse". "Les Israéliens cherchent à viser les prisonniers car ils savent combien ce sujet est important pour l'ensemble du peuple palestinien", a affirmé M. Qaraqaë.
Quelque 5.000 Palestiniens sont emprisonnées en Israël. Selon l'entente conclue en juillet sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry, Israël s'engageait à libérer en quatre phases 104 prisonniers incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993. En contrepartie, la direction palestinienne avait consenti à suspendre toute démarche d'adhésion aux organisations internationales jusqu'à la fin des pourparlers.
Mais Israël a refusé de libérer le 29 mars, comme prévu, un quatrième et dernier contingent de prisonniers, réclamant désormais une prolongation des négociations au-delà du 29 avril. Mahmoud Abbas a riposté en signant le 1er avril les demandes d'adhésion de la Palestine à 15 conventions et traités internationaux, estimant que les nouvelles exigences posées par Israël pour ces libérations le déliaient de son engagement.

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