Les Etats-Unis font pression sur Israël pour que Tsahal attaque l’armée syrienne sur les hauteurs du Golan. Des sources diplomatiques occidentales déclarent que l’Administration Obama a exhorté Israël de stopper l’avancée de l’armée syrienne en direction des groupes rebelles entraînés par la CIA et présents sur le Plateau du Golan...
Ces sources affirment que les rebelles entraînés en et envoyés de Jordanie ont atteint les hauteurs du Golan divisées, le mois dernier. « Les Américains veulent qu’Israël stoppe la colonne syrienne en route pour l’empêcher d’atteindre les zones détenues par les rebelles, sur le Golan, particulièrement là où se trouvent les combattants qui ont leurs bases en Jordanie », a déclaré une source à Middle East Newsline.
Ces sources expliquent que cette demande a marqué le première requête américaine pour que l’armée israélienne intervienne en Syrie.
Elles rappellent que, jamais à une contradiction près, Obama et ses lieutenants ont averti, à plusieurs reprises, Israël de s’abstenir de frapper la Syrie, qui transfère des roquettes de longue portée et des systèmes de défense aérienne au Hezbollah, dans le Liban voisin.
La CIA a, jusqu’à présent, entraîné plus de 1.000 rebelles en Jordanie, dans un programme financé par l’Arabie Saoudite. Les rebelles, chaque fois, bloqués par les milices islamistes, dans le Sud de la Syrie, ont échoué, lors de deux opérations, à établir des bastions en Syrie.
Depuis, on a rapporté que les rebelles entraînés par les USA avaient conquis un avant-poste de l’armée syrienne, situé à Tel Al-Ahrar, dans les hauteurs du Golan. Les sources affirment que cet avant-poste comprendrait 250 combattants venus des bases arrières de Jordanie, alors que 250 autres membres des milices islamistes se trouveraient dans le reste du Plateau. A l’exception de Quneitra, on pense que les rebelles contrôlent la plus vaste portion du plateau, du côté syrien, qui représente une superficie de 600 kms2.
Pour le moment, Israël n’a pas répondu à la requête américaine. Ces sources affirment que la communauté du renseignement militaire en Israël ne pense pas souhaitable une confrontation directe avec le régime syrien d’Assad, alors qu’il a déjà éliminé les principaux bastions rebelles, à travers le centre et l’ouest de la Syrie.
“Une attaque israélienne pourrait conduire à une guerre régionale, tout-à-fait du genre que l’Iran et le Hezbollah aimeraient justement qu’elle soit déclenchée, pour justifier de leur action en Syrie », dit une autre source.
La perte de sa position avancée de Tel Al-Ahrar sur le Golan par la 90ème Brigade de l’Armée syrienne, au profit des forces rebelles, comprenant aussi des membres du Front al-Nusra, a représenté le revers le plus humiliant pour Bachar al Assad, au cours de l’année passée. Situé sur la frontière israélienne, c’est le point-clé pour l’accès à la ville de Quneitra, qui fait face aux positions de l’armée israélienne, de l’autre côté. Pour reconquérir cette position stratégique, Assad a rassemblé un corps expéditionnaire combiné de membres du Hezbollah, de l’armée syrienne et de milices chi’ites irakiennes, la recette gagnante dans la plupart de ses victoires contre les forces rebelles, au cours de l’année précédente.
Source JerusalemPlus