mercredi 2 avril 2014

Innovation : Des microcapsules pour l'alimentation


On parle souvent d'utiliser des assemblages microscopiques pour encapsuler des médicaments qui pourraient autrement ne pas survivre au processus de digestion. C'est le cas des hydrophobines, des protéines produites par des champignons qui ont de remarquables propriétés hydrophobes. Le groupe du professeur Yoav Livney de la Faculty of Biotechnology and Food Engineering du Technion - Israel Institute of Technology a exploré pour la première fois la possibilité de les utiliser en tant qu'agents encapsuleurs pour des additifs alimentaires...
 


Encapsuler des vitamines
L'équipe du professeur Liveny s'est appuyé sur une caractéristique simple mais intéressante des hydrophobines : avoir à la fois une face lipophile (affinité avec les lipides) et une face hydrophile (affinité avec l'eau). Les hydrophobines peuvent ainsi piéger des molécules organiques (face lipophile) tout en faisant leur chemin dans l'organisme (face hydrophile). Il suffit de diluer l'additif, par exemple la vitamine D-3 (Cholecalciferol) dans de l'éthanol et d'ajouter cette solution à une suspension d'hydrophobine et laisser faire la nature pour que l'encapsulation ait lieu. Une fois encapsulées, les molécules sont beaucoup plus résistantes, ce qui peut s'avérer crucial s'il leur faut franchir l'estomac et atteindre par exemple les intestins.
Une solution qui a de l'avenir
D'autres groupes de recherche ont développé des méthodes pour extraire efficacement ces hydrophobines, ce qui permet d'envisager leur production à échelle industrielle. De là, il devient intéressant de continuer la recherche présentée ici. Par exemple, en envisageant d'ajouter des capsules renfermant des molécules dans l'eau courant. Celle-ci est déjà souvent traitée avec des ajouts de fluor par exemple ; il est possible qu'un jour, notre eau contienne d'autres additifs essentiels grâce aux capsules.