Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue Arabe, réunis en urgence au Caire, accusent Israël d’être responsable de l’interruption des pourparlers avec l’Autorité palestinienne...
En fait, si Israël a suspendu les discussions, c’était pour réagir aux démarches unilatérales entreprises auprès de l’Onu par les dirigeants palestiniens, en violation flagrante des arrangements conclus entre les deux camps. Binyamin Netanyahou a donc donné comme instructions à son entourage de cesser jusqu’à nouvel ordre tout contact politique avec des représentants de l’AP.
Au Caire, le chef de la diplomatie marocaine Salaheddine Mezouar a ouvert le débat en prétendant que les conditions posées par le gouvernement israélien étaient irréalisables et « prouvaient qu’Israël ne souhaitait pas réellement parvenir à un règlement permanent du conflit ».
Défendant pleinement la cause des Palestiniens, il a estimé que leurs dirigeants avaient tous les droits de se tourner, comme ils l’avaient fait, vers les Nations unies.
En dépit de ces critiques et de ces condamnations arbitraires, les ministres arabes ont demandé à Washington de poursuivre sa mission de médiateur en vue de relancer les négociations entre les deux camps. Ils ont également salué les efforts déployés par le secrétaire d’Etat US John Kerry.
Par ailleurs, selon des déclarations de Ryad al Maliki, responsable des relations étrangères de l’AP, la Ligue Arabe se serait engagée à verser tous les mois 100 millions de dollars à l’Autorité palestinienne « si des sanctions économiques étaient prises à son encontre suite à l’arrêt des pourparlers ».
Claire Dana-Picard
Source Chiourim