vendredi 11 avril 2014

« Le gouvernement néglige le problème de la malnutrition des nécessiteux »


À quelques jours de Pessa’h alors que les associations de bienfaisance israéliennes croulent sous le fardeau de la distribution des « Kim’ha dePis’ha » destinées à des centaines de milliers de démunis, le contrôleur de l’État a rendu public un rapport alarmant sur la malnutrition au sein des couches sociales les plus défavorisées...



Selon les données fournies par ce rapport ce sont près de 900 000 Israéliens dont plus de 360 000 enfants (soit un total de 308 000 familles) qui souffriraient à divers degrés de malnutrition ou « d’insécurité nutritive », ce qui signifie qu’ils n’ont pas les moyens économiques de se nourrir régulièrement et sainement et qu’il leur arrive fréquemment de « sauter » un voire plusieurs repas par jour. Le contrôleur, le juge Yossef Shapira, reproche, dans ce rapport, à l’État d’avoir négligé le dossier de la malnutrition au sein de la population nécessiteuse et de l’avoir de facto confié aux associations d’entraide sociale : « Le gouvernement n’a pas de politique ordonnée en matière d’insécurité nutritive ce qui a conduit les associations d’entraide à se lancer dans ce secteur ». Réagissant à ce rapport, le président de la Commission de lutte contre la pauvreté, Élie Élalouf a déclaré : « La sécurité en matière de nutrition est un droit élémentaire pour chaque citoyen et le gouvernement doit le garantir ».
La publication de ce rapport a provoqué la colère des formations de l’Opposition. Le président du Parti travailliste et ancien ministre du bien-être social : « Ce rapport prouve le fossé insupportable existant entre les paroles et l’action du gouvernement. » Dans les partis orthodoxes, la condamnation est unanime. Le rav Yaacov Litzman (Judaïsme unifié de la Torah) qui fut ministre de la Santé a déclaré : « Un gouvernement qui affame ses enfants, sans compassion et sans la moindre sensibilité sociale, n’a pas droit à l’existence. Les décrets de Nétanyaou et Lapid donnent leurs signes et se manifestent sur le dos des couches sociales les plus défavorisées. Il est effrayant de penser que le Premier ministre s’assiéra à la table du Séder pour dire « Celui qui veut qu’il vienne et qu’il mange » tout en sachant que son gouvernement est responsable de dizaines de milliers d’enfants qui ont faim et qui n’ont rien à manger ».

Source Hamodia