jeudi 10 avril 2014

L'épouse de Nétanyahou défraie la chronique en Israël


Pour la deuxième fois en moins d'un mois, le bureau de Benyamin Nétanyahou a été contraint mercredi de démentir des accusations formulées contre son épouse Sara par d'anciens employés de maison. Selon la télévision israélienne, un ex-intendant de la résidence du premier ministre s'apprêterait à assigner en justice la première dame. Il affirme avoir été la cible de traitements «humiliants». Gil Eliyahu, qui se manifeste plus de deux ans après avoir quitté ses fonctions, réclame 500.000 shekels (environ 100.000 euros) à son ancien employeur...



Le texte de l'assignation, dont de larges extraits ont été dévoilés par les médias israéliens, égrène une litanie de brimades dont le plaignant affirme avoir été victime. Tel jour, Sara Nétanyahou aurait fait renvoyer en cuisine le plat qu'elle venait de commander, accusant subitement son intendant de vouloir la faire grossir. Une autre fois, elle l'aurait fait tirer du lit afin qu'il vienne lui souhaiter bonne nuit ou qu'il lui fasse réchauffer un potage. «Les insultes faisaient partie de la routine à la résidence du premier ministre, où une atmosphère de peur régnait parmi les employés», détaille encore la plainte, selon le site du quotidien Yediot Ahronoth.

Une première dame connue pour ses sautes d'humeur

L'entourage de Benyamin Nétanyahou, convaincu que le plaignant agit au nom de basses motivations, a aussitôt balayé ces accusations. «Ces gens rêvent d'avoir leur quart d'heure de célébrité et espèrent soutirer une belle somme au premier ministre», a confié un proche au Jerusalem Post. Un autre accuse Gil Eliyahu de chercher à affaiblir politiquement son ex-employeur.
Le 19 mars, déjà, un ex-garde du corps de la première dame, devenu majordome, avait attaqué le couple en justice, affirmant n'avoir pas été payé à la hauteur de son travail et dénonçant l'attitude «abusive» du couple. Il avait notamment accusé Sara Nétanyahou de l'avoir jadis réveillé en pleine nuit, ulcérée de constater qu'il avait acheté du lait dans un emballage en plastique plutôt qu'en carton. Le bureau du premier ministre avait alors dénoncé de «mauvais racontars».
La presse israélienne se délecte régulièrement des sautes d'humeur prêtées à Sara Nétanyahou, dont le fort tempérament n'est un secret pour personne. En 2010, une femme de ménage l'avait accusée de harcèlement, avant que l'affaire ne se solde par une transaction de gré à gré. Certains commentateurs avaient alors prévenu que ce contentieux risquait de ternir l'image du premier ministre. Un crainte infondée si l'on en juge par les sondages du moment, qui situent la courbe de popularité de Benyamin Nétanyahou loin au-dessus de ses principaux concurrents.

Source Le Figaro