lundi 7 avril 2014

Nétanyahou pour la paix mais pas « à n'importe quel prix »


Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou s'est dit prêt dimanche à poursuivre les négociations de paix avec les Palestiniens sous l'égide des États-Unis, mais pas « à n'importe quel prix ». Les discussions entre Israël et l'Autorité palestinienne sont à nouveau dans l'impasse après la décision du gouvernement israélien de surseoir à la libération d'une centaine de prisonniers arabes et la signature par Mahmoud Abbas d'une quinzaine de traités internationaux...


   
S'exprimant lors du conseil des ministres, Nétanyahou a affirmé qu'Israël adopterait des mesures de rétorsion si les Palestiniens continuaient à prendre des initiatives unilatérales pour parvenir à un état.
« En agissant de la sorte, les Palestiniens ont violé les compromis établis grâce à l'intervention américaine », a dit Nétanyahou qui s'exprimait pour la première fois en public depuisle début de cette crise.
Mahmoud Abbas a expliqué avoir signé ces traités internationaux parce qu'Israël rechignait à honorer sa promesse de libérer 104 prisonniers palestiniens, un geste qui faisait partie du processus de négociation relancé il y a neuf mois et qui arrive à échéance le 29 avril.
Les Palestiniens « ne parviendront à un État que par le biais de négociations directes et non par des déclarations vides et des initiatives unilatérales qui ne font qu'éloigner un peu plus la perspective de la paix », a dit Benjamin Nétanyahou.
« Nous répondrons par des mesures unilatérales aux mesures unilatérales qu'ils prendront. Nous souhaitons poursuivre les négociations mais pas à n'importe quel prix ».
Dans un entretien à la radio de l'armée israélienne, le négociateur en chef palestinien, Saëb Erekat, a dénoncé les appels israéliens à des sanctions économiques contre l'Autorité palestinienne.
« Pourquoi nous menace-t-on ainsi, comme si nous allions envoyer des kamikazes commettre des attentats à la bombe à Tel Aviv? », a-t-il demandé.
Nabil Abou Rdainah, l'un des porte-parole d'Abbas, a accusé Israël d'avoir déjà pris des « mesures unilatérales » en poursuivant les implantations juives en territoire palestinien et en refusant de libérer les prisonniers.
Les discussions israélo-palestiniennes peinent à progresser depuis leur reprise en juillet dernier.
Elles achoppent d'une part sur l'exigence d'Israël d'être reconnu en tant qu'État juif et d'autre part sur la poursuite des activités de colonisation, dénoncées comme illégales par la communauté internationale, dans les territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
L'émissaire américain Martin Indyk devait rencontrer dimanche les chefs des délégations israélienne et palestinienne de négociateurs pour tenter de sauver le processus.

Source Radio Canada