dimanche 13 avril 2014

Shoah : Un Rabbin avait autorisé le hamets dans un camp de concentration


Un document unique, récupéré dans le camp de la Mort de Belgen-Belsen pendant la shoah, a été rendu publique et a révélé qu’un rabbin avait autorisé à manger du hamets pendant pessah à titre exceptionnel...



Cette décision halakhique (loi juive) exceptionnelle et unique fut délivrée par le grand rabbin du camp de concentration de Bergen-Belsen, Rabbi Yissachar-Bernard Davids pendant l'Holocauste.
La lettre, publiée au cours de la fête de la Pâque, déclarait que les prisonniers étaient autorisés à manger hamets (pain levé) pour leur survie.
Le document était déjà connu en Israël depuis plusieurs années, mais la décision de dévoiler son contenu au public a été décidée récemment à l’approche de la fête de Pessah.
Rabbi David avait servi comme grand rabbin de Rotterdam, en Hollande pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait été transféré au camp de concentration nazi Bergen-Belsen avec sa famille après l’invasion de la Hollande par les Allemands.

Au cours de la fête de Pessah, le rabbin avait demandé aux prisonniers juifs de manger du hamets en raison du principe de pikuakh nefesh (sauver son âme devant un danger de mort) car il n'y avait pas de nourriture casher de disponible .
Et dans un cas extrême comme celui-ci, la Torah stipule que la préservation de la vie humaine l'emporte sur toute considération religieuse.
Au cours du Seder qui eu lieu au camp, le rabbin fit la bénédiction sur la matsa, mais avait ajouté un verset destiné à cette situation spécifique "Hachem, toi qui réside dans les cieux, nous sommes tenus d'obéir à tes lois mais nos âmes sont en danger."
Il a ensuite dit la bénédiction de Shehekhiyanou, a béni un morceau de pain et l’a passé aux prisonniers qui fréquentaient le seder.

En 1945, environ deux mois avant la libération du camp, le rabbin David est décédé d'une maladie. Sa femme et sa fille ont fait leur aliya en 1947. Ce document exceptionnel a été conservé par sa fille, Erica Davids qui a été remis au musée Beit Lohamei Haghetaot (le musée des combattants des ghettos)en 1997 lorsque elle est décédée.

Source Chiourim