dimanche 13 avril 2014

Une association juive souhaite interdire la vente d'objets nazis à Paris


Une association juive demande l'interdiction d'une vente d'objets nazis prévue à la fin du mois d'avril à Paris, jugeant ce projet «obscène» et de «nature à offenser les victimes» du nazisme. Passeport, livres, photographies ayant appartenu à des nazis doivent être mis en vente le samedi 26 avril à Paris, salle VV, dans le cadre de la vente «Prises de guerre de la 2e D.B. du Général Leclerc au Berghof d'Hitler le 5 mai 1945» par la Maison Vermot de Pas...



Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) juge que ce projet de vente «est obscène», qu'il «est de nature à offenser les victimes en général et celles de la Shoah en particulier» et que ces objets «n'ont rien à voir avec l'art, ni la culture». L'association demande aux ministres de l'Intérieur et de la Culture et au préfet de police de Paris de tout mettre en oeuvre pour «interdire cette vente et faire saisir les objets», indique-t-elle dans un communiqué.
«Pas d'exposition publique de croix gammées»
Interrogé par l'AFP, l'expert de la vente Yves Salmon s'est déclaré surpris par cette demande. «Nous avons demandé au Conseil des ventes [l'autorité de régulation des ventes publiques qui veille au respect de la réglementation] et il a confirmé que nous pouvions vendre des objets ayant appartenu aux soldats de la 2e D.B. à condition de ne pas exposer publiquement ceux contenant une croix gammée», a-t-il dit.
Sur les 46 «prises de guerre» saisies au Berghof, la résidence secondaire de Hitler dans les Alpes bavaroises en mai 1945 par une vingtaine de soldats, figurent notamment des livres, des passeports, des meubles et de l'argenterie. Une croix gammée orne un petit napperon et un meuble en bois offert à Hitler, mais Yves Salmon précise que ces deux objets seront mis en vente sans être exposés publiquement avant, conformément à la réglementation.
Il ajoute qu'une partie des bénéfices de la vente du 26 avril sera reversée à l'Union des déportés d'Auschwitz.
Source 20 Minutes