mercredi 30 juillet 2014

Cancer du cerveau : identification du gène responsable


Regina Golan-Gerstl, post-doctorante de l’Ecole Médicale Hadassa de l’Université Hébraïque de Jérusalem a identifié la protéine génique impliquée dans le développement du “glioblastome” qui est la forme la plus courante et la plus agressive des cancers du cerveau chez l’adulte...
 


Jusqu’ici, les tumeurs dues au glioblastome étaient extrêmement difficiles à traiter chirurgicalement car elles compriment le ou les tissus du cerveau produisant des dommages au fur et à mesure qu’elles grossissent. La chimiothérapie et la radiothérapie se révèlent souvent inefficaces et le temps moyen de survie est d’un peu plus d’un an.

Seulement 10% des patients atteints de glioblastome sont toujours en vie cinq ans après le diagnostic.
Regina Golan-Gerstl qui travaille dans le laboratoire du Docteur Rotem Karni, a montré que l’épissage – processus par lequel les éléments de l’ARN (acide ribonucléique) se séquencent – opère de manière différente lorsqu’une personne est atteinte du cancer sous l’influence du gène hnRNP A2/B1.
L’étude a été menée sur des souris de laboratoire auxquelles ont été injectées des cellules cancéreuses de glioblastomes. 

Suite à ces injections, les souris ont développé de grosses tumeurs, mais lorsque les chercheurs ont réduit les niveaux du gène de la protéine, hnRNP A2/B1, avant l’injection des cellules cancéreuses, les souris ont alors développé soit des petites tumeurs soit aucune tumeur. Aucune d’entre elles n’a développé de grosses tumeurs. 
Ainsi, le hnRNP A2/B1 serait un oncogène responsable de la mutation de cellules saines en cellules cancéreuses et serait même le gène contribuant directement au développement du glioblastome.

Cette découverte laisse entrevoir de nouveaux traitements. Le Docteur Rotem Karni confirme que “la régulation des niveaux de hnRNP A2/B1 dans les cellules de glioblastome doit être considérée comme une nouvelle stratégie pour le traitement d’un glioblastome”. Les chercheurs tentent maintenant de déterminer quels gènes sont régulés par hnRNP A2/B1.
Rotem Karni explique que dans une précédente étude portant sur des cellules cancéreuses du cerveau et du sein avec “effet de choc” sur le hnRNP A2 : “nous avons identifié les principaux gènes impliqués de manière importante dans le développement et la résistance du cancer”, ainsi que des gènes qui indiquent la prolifération du cancer ou la suppression des tumeurs.
Source SiliconWadi