mardi 15 juillet 2014

Drones, commandos, tunnels, bunkers, roquettes, le Hamas a tout ce qu'il faut pour tenir encore un mois...


Drones, commandos, roquettes, tunnels - le Hamas a ammassé un arsenal considérable avec l'aide de l'Iran et du Hezbollah. Il y a quelques jours, l’armée de l’air israélienne a frappé une cache d'armes à Gaza où étaient stockés des drones du Hamas. Les services de renseignement israéliens estimaient ainsi avoir détruit une des armes stratégiques du Hamas que l’organisation islamiste espérait utiliser lors d’une attaque surprise contre Israël. Or il s’avérait lundi matin que le Hamas détenait toujours des drones puisque l’un d’entre eux est apparu dans le ciel, en direction de la ville côtière d’Ashdod. Après aavoir été détecté, le drone a été détruit par un missile antimissile Patriot de fabrication américaine...



Les batteries Patriot déployées en Israël fournissent une défense aérienne complémentaire au système antimissile Dôme de Fer.
Les drones du Hamas, qui peuvent transporter quelques kilogrammes d’explosifs et servir ainsi de bombes, sont minuscules et très simples. Ils n’ont pas de système de guidage. Cependant la fabrication et l’envoi de ces drones prouvent que le Hamas, et dans une moindre mesure le Djihad islamique palestinien, ont réussi à diversifier leurs capacités militaires.
En fait, avec l’aide de l’Iran (lorsqu’il était encore un allié et un sponsor jusqu’au déclenchement de la guerre civile en Syrieil y a 3 ans) et de la milice libanaise Hezbollah, le Hamas s’est transformé de groupe terroriste en une formation paramilitaire.
Son aile militaire (connue sous le nom Ezzedin al Qassam), une force comptant 4 à 5.000 combattants, est divisée en brigades, bataillons et pelotons. Elle dispose de forces aériennes (la petite escadrille de drones), d’une marine et de forces terrestres. L’unité navale s’est illustrée lorsqu’un de ses commandos a lancé une attaque ratée depuis la mer sur une plage israélienne en vue d’attaquer le kibboutz Zikim limitrophe de Gaza.
Les réseaux de tunnels et de bunkers sont un aspect moins connu de l’aile militaire du Hamas qui a commencé la construction de tunnels il y a près de 25 ans.
Les premiers avaient pour but la contrebande d’armes et de marchandises à partir de la zone sans droit de la presqu’île du Sinaï.
Avec le temps, les membres de l’unité du génie du Hamas, connus par l’armée israélienne et le Shin Beth (les services de sécurité intérieurs) sous le nom d’ “araignées” sont devenus des experts dans la technologie consistant à bâtir les tunnels qui ont commencer à pulluler, devenant un ballon d’oxygène lorsqu’Israël imposa un blocus de la Bande de Gaza il y a 8 ans. Les marchandises civiles étaient transportées clandestinement par les tunnels, aidant l’économie locale à survivre et, en taxant les contrebandiers, elles permettaient le finacement des activités terroristes du Hamas.
ces dernières années, le Hamas a commencé à transformer ses tunnels en “villes souterraines”, avec des bunkers et des fortifications toutes équipées de l’électricité et ventilées. Certains de ces tunnels sont à 30 mètres de profondeur.
Pour la construction de ces tunnels, le Hamas a été aidé par des ingénieurs iraniens et du Hezbollah, mais leur inspiration stratégique émane du Vietnam.
Les Nord-Vietnamiens et le Vietcong ont construit un important réseau souterrain de tunnels et d’équipements militaires qui les ont aidés à lancer des attaques surprises contre l’armée américaine et ses alliés sud-vietnamiens.
Parallèlement, bien que dans une moindre mesure, les cités souterraines du Hamas servent d’entrepôts d’armes et de munitions, de postes de commandement et de communications et d’abris pour les chefs militaires et les responsables politiques.
Grâce à ces tunnels, le Hamas a réussi à tromper les renseignements israéliens et à faire pénétrer clandestinements des roquettes à partir du Sinaï, fournies par l’Iran via le Soudan ou parfois par la Syrie et le Hezbollah.
Les tunnels ont également servi à à cacher des rampes de lancements de roquettes qui peuvent être activées à distance.
Les roquettes sont toujours l’atout le plus important dans la guerre du Hamas contre Israël qui fait de son mieux pour empêcher qu’elles ne soient fournies au Hamas.
Selon des rapports étrangers, depuis 2009, l’armée de l’air israélienne a attaqué des convois de camions chargés de roquettes ou d’autres armes en chemin du Soudan vers le Sinaï. En mer, des navires ont été ciblés ou arraisonnés alors qu’ils transportaient eux aussi des roquettes.
Sur le plan diplomatique, Israël a tenté de persuader l’Egypte d’empêcher la contrebande. Mais ce n’est seulement que l’année dernière, après l’éviction par l’armée du président élu islamiste Morsi, que l’Egypte a détruit des centaines de tunnels.
Cependant, les efforts, tant militaires que diplomatiques, pour mener le combat contre ces tunnels, sont une goutte d’eau dans l’océan.
Le Hamas et le Djihad islamique ont réussi à accumuler un arsenal de 11.000 roquettes et missiles de toutes sortes ainsi que d’obus de mortier.
Jusqu’à maintenant l’aviation israélienne en a détruit la moitié. Environ 800 ont été tirés sur le territoire israélien durant la semaine dernière.
Cet arsenal est divisé en plusieurs catégories.
Des Qassam de fabrication locale avec une portée maximale de 15 kilomètres. Des Katioushas (ou roquettes GRAD)de fabrication russe, chinoise, nord-coréenne, syrienne ou iranienne avec une portée de 40 à 45 kilomètres.
Pour ce qui est des missiles de longue portée, des sources militaires israéliennes estiment qu’ils sont au nombre de 200 après que la moitié d’entre eux ont été, soit utilisés soit détruits.
Le plus puissant d’entre eux est le M-302 ou R-160 avec une portée de 200 kilomètres qui a été tiré sur la ville de Hadera, une ville du centre et sur Haïfa dans le nord. Le M-302 est à l’origine une roquette d’artillerie d’origine chinoise produite sous licence en Syrie et également fournie au Hamas par l’Iran.
Et le Hamas comme le Djihad islamique ont suffisamment de roquettes pour tenir encore un mois.
Source I24News