mercredi 16 juillet 2014

Israël appelle 100 000 habitants de Gaza à évacuer leur domicile


7 h 42 : Le ton monte d'un cran. L'armée israélienne appelle 100 000 habitants de Gaza à évacuer leur domicile. Une opération terrestre de Tsahal semble se rapprocher d'heure en heure. Depuis plusieurs jours, Israël a ostensiblement déployé des troupes d'infanterie et des chars aux abords de Gaza, mobilisant 40 000 réservistes en vue d'une éventuelle invasion, une option qui risque d'être coûteuse en vies humaines...



Nuit de mardi à mercredi. Israël bombarde les domiciles de plusieurs responsables du Hamas dans la bande de Gaza, conformément à sa promesse d'intensifier ses raids après le rejet d'une trêve par le mouvement islamiste. Au neuvième jour de l'opération Bordure protectrice, les avions de combat israélien visent à Gaza City l'habitation de Mahmoud al-Zahar, touchée par au moins deux missiles mais vide au moment des frappes, et celle de Bassem Naim. Les frappes israéliennes touchent aussi les habitations de l'ancien ministre de la Santé Fathi Hammad et du député du Hamas Ismail al-Ashqar, à Jabalia (nord).
Contexte. Israël affirme n'avoir "d'autre choix" que d'intensifier ses raids sur Gaza après le rejet d'une trêve par le Hamas, le conflit semblant alors sans issue malgré la mort de plus de 200 Palestiniens et, pour la première fois, d'un Israélien. Israël a repris ses raids mardi après-midi sur l'enclave palestinienne, en réponse à des dizaines de tirs "aveugles" de roquettes du Hamas, dont deux ont été détruites en vol au-dessus de Tel-Aviv. "Une solution diplomatique aurait été meilleure, c'est ce que nous avons essayé de faire lorsque nous avons accepté la proposition de trêve de l'Égypte. Mais le Hamas ne nous a pas laissé d'autre choix que d'étendre et d'intensifier notre campagne contre lui", a affirmé le Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Diplomatie. Les Occidentaux tentent de trouver un moyen d'enrayer le conflit, sans succès pour le moment, tout en se rangeant derrière la proposition du Caire de cessez-le-feu, à l'instar du chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, en visite en Israël. Son homologue italienne Federica Mogherini, dont le pays préside l'UE, est aussi en Israël. La France a souligné soutenir "un cessez-le-feu immédiat" alors que le secrétaire d'État américain John Kerry, qui s'est entretenu par téléphone avec Benyamin Netanyahou et d'autres dirigeants de la région, s'est dit prêt à retourner immédiatement dans la région si cela pouvait aider toutes les parties à signer un cessez-le-feu.

Très en retrait dans cette crise, le président palestinien Mahmoud Abbas doit se rendre en Égypte puis en Turquie, pays allié du Hamas. La nouvelle spirale de violences a été enclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas qui a nié, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem, pour lequel trois extrémistes juifs doivent être inculpés.
Source Le Point