dimanche 13 juillet 2014

Israël / Gaza : les réactions internationales


Près de 2.000 personnes, en majorité des partisans du parti islamiste Ennahda, ont manifesté vendredi dans le centre de Tunis contre l'offensive israélienne à Gaza, qui a fait plus de 100 morts en quatre jours. "Le peuple veut la libération de la Palestine", "En avant Hamas, ta lutte nous fait honneur", ont scandé les manifestants, dont beaucoup brandissaient des drapeaux tunisiens et palestiniens ainsi que des bannières du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza...



Certains ont aussi scandé des slogans contre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, honni par les islamistes pour avoir écrasé les Frères musulmans et accusé de faire profil bas face aux raids israéliens sur Gaza.
A Londres, des milliers de manifestants pro-palestiniens ont manifesté devant l'ambassade d'Israël pour protester contre l'opération "Bordure protectrice" mené par l'armée israélienne à Gaza.
Ils ont déployé des banderolles sur lesquelles on pouvait lire : "Arrêtez le massacre à Gaza" ou encore "Libérez la Palestine".
A Paris, une centaine de personne ont également manifesté contre l'offensive israélienne.
Les USA respectent "le droit d'Israël à se défendre"
Interrogé par le site internet Nrg Maariv, l'ambassadeur américain à Tel Aviv, Dan Shapiro, a déclaré vendredi que les Etats-Unis ne s'opposeront pas à une intervention terrestre israélienne à Gaza et que Washington respecte le droit d'Israël à se défendre.
Le président Obama s'est entretenu jeudi soir avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Le chef de la Maison Blanche a indiqué au dirigeant israélien qu'il lui accorde son plein soutien pour se défendre contre "les tirs de missiles du Hamas", a déclaré Shapiro qui a ajouté: s'il y a la possibilité de stopper les tirs de missiles sans opération terrestre, c'est préférable car tout le monde en connaît les conséquences".
Néanmoins, le président américain "a exprimé sa crainte d’une escalade et souligné la nécessité pour toutes les parties de faire leur possible pour protéger les civils et restaurer l’apaisement", a rapporté la Maison Blanche dans un communiqué. "Les Etats-Unis restent prêts à faciliter une cessation des hostilités, y compris le retour à l’accord de cessez-le-feu de novembre 2012", peut-on lire dans le communiqué.

"L'union des pays musulmans est essentielle"

L'Organisation mondiale de la Santé a appelé les pays à aider financièrement l'Autorité palestinienne, en raison de ce qu'il appelle "l'effondrement du système de santé à Gaza résultant de l'escalade de la violence." Le ministère de la Santé a déclaré que l'Autorité n'était pas en mesure de faire face au nombre de blessés et de morts.
Selon le rapport sur la pénurie d'eau fait par l'OMS, les Palestiniens nécessitent plus de 253 millions de dollars et souffrent de graves pénuries de médicaments.
Le président iranien Hassan Rohani, a envoyé des lettres aux dirigeants musulmans et les a exhortés à "faire de leur mieux pour le peuple palestinien et la levée du blocus de Gaza", a rapporté Ynet vendredi. "L'union des pays musulmans contre les ennemis est essentielle à ce stade", a déclaré Rohani.
"Aidez le peuple palestinien opprimé et empêcher le régime sioniste de mener ses atrocités est de la responsabilité de toutes les organisations internationales et de la liberté des pays aimer dans le monde", a déclaré Rohani.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait appelé à un cessez-le-feu dès l’ouverture jeudi d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, en réitérant ses "appels aux deux camps à faire preuve du maximum de retenue". Dans un entretien téléphonique, le président français François Hollande a exprimé "son inquiétude" au chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas au sujet de la situation à Gaza, estimant que "l’escalade doit cesser" entre Israéliens et Palestiniens.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a accusé Israël de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza : "Ceci est un génocide. Le meurtre de familles entières est un génocide commis par Israël contre notre peuple palestinien".
Le Roi jordanien a estimé samedi que l'opération israélienne allait accroître la souffrances des Palestiniens et affaiblir les chances de parvenir à une solution n à Deux Etats.
Le président français François Hollande indique que la "France condamne fermement les agressions contre Israël. Il appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces".
La chancelière allemande Angela Merkel a fermement condamné les tirs de missiles des terroristes de la Bande de Gaza sur Israël au cours d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou."Il n'y a aucune justification à ces tirs", a-t-elle dit au chef du gouvernement israélien. "Le tir de missiles meurtriers sur Israël doit cesser immédiatement", avait auparavant déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères.

Une politique fondée sur le "mensonge"

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi Israël de suivre une politique fondée sur le "mensonge" en ce qui concerne ses bombardements sur Gaza.
"Il (Israël) dit que (le Hamas) tire des roquettes. Mais quelqu'un est-il mort ?", a clamé M. Erdogan qui s'exprimait devant ses partisans à Istanbul, avant d'ajouter que "le nombre des Palestiniens que vous (Israël) avez tués est maintenant de 100. Sa vie (la vie d'Israël) est fondée sur le mensonge. Il n'est pas honnête".
Le président russe Vladimir Poutine a demandé par téléphone à Netanyahou "un arrêt urgent de la confrontation armée".
L’Egypte a également fustigé vendredi la "politique de punition collective" d’Israël à Gaza, appelant la communauté internationale à mettre fin rapidement au conflit. "L’Egypte refuse l’escalade (de violence) irresponsable d’Israël", a déclaré le ministère des Affaires étrangères égyptien dans un communiqué, critiquant "l’usage excessif et superflu de la force militaire qui conduit à la mort de civils innocents".
Le Caire a appelé Israël et le Hamas à adhérer à l’accord de cessez-le-feu conclu en novembre 2012 sous la médiation du Caire, qui avait mis fin à l'opération "Pilier de Défense.
Mercredi, la Jordanie avait réclamé l'arrêt de "l'agression barbare".
L'Organisation de la coopération islamique (OCI) appelle l'ONU à "mettre fin à l'agression israélienne".
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères algérien "appelle la communauté internationale à agir d’urgence pour mettre fin à l’escalade grave de la violence israélienne en Palestine et condamné avec force la poursuite des agressions barbares à l’encontre du peuple palestinien dans la bande de Gaza", et considère "que ces attaques féroces n’auraient jamais atteint une telle ampleur d’intimidation des Palestiniens et de restriction des libertés sans le silence coupable de la communauté internationale qui encourage l’occupation à poursuivre sa politique arbitraire, expansionniste et criminelle".
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération marocain "condamne vivement l'escalade militaire dangereuse des forces d'occupation israéliennes contre la bande de Gaza et les agressions répétées contre le peuple palestinien, ainsi que les frappes barbares qui ont visé les maisons et ciblé les civils palestiniens, ayant fait des dizaines de morts et un grand nombre de blessés".
"Le Maroc appelle la communauté internationale à assumer pleinement ses responsabilités et intervenir d'urgence pour mettre immédiatement un terme à cette agression", précise la déclaration.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères tunisien condamne vivement l'opération israélienne. "La Tunisie réitère sa solidarité avec le peuple palestinien et appelle la communauté internationale, et le Conseil de Sécurité à assumer leurs responsabilités, et à procéder à une intervention rapide pour amener le gouvernement israélien à décréter l’arrêt total et immédiat de ses agressions injustifiées", précise le communiqué.
Source I24News