dimanche 27 juillet 2014

Israël prolonge la trêve, le Hamas la rejette


Au terme d'une réunion à Paris, les chefs de diplomatie des États-Unis, du Qatar, de Turquie et de plusieurs pays européens ont demandé une prolongation de la trêve pour «24 heures renouvelables», indiquant chercher «aussi rapidement que possible un cessez-le-feu durable» qui réponde aux besoins «légitimes» israéliens et palestiniens. Le cabinet de sécurité israélien, réuni hier soir, a finalement accepté de prolonger la trêve jusqu'à ce soir, minuit. Mais le Hamas l'a rejeté de facto alors que le bilan dépasse désormais le millier de morts dans la bande de Gaza...



Quelques heures après le début de l'application à 8 heures locales de la trêve de 16 heures, les Palestiniens sont retournés dans leurs quartiers dévastés où gisaient des cadavres et s'amoncelaient les gravats.
Secouristes et journalistes découvraient des scènes de désolation : maisons défoncées, éventrées, effondrées comme châteaux de cartes. Ça et là, des dépouilles noircies au milieu des ruines, et des traces de sang mêlées aux empreintes des chars israéliens. Plus de 130 corps de Palestiniens ont été retirés des décombres après l'arrêt des hostilités, selon le porte-parole des urgences, Achraf al-Qodra.
Dans le secteur de Beit Hanoun, le corps d'un urgentiste du Croissant Rouge a été retrouvé, dans un hôpital à moitié détruit par le pilonnage israélien. À Chajaya, banlieue à l'est de la ville de Gaza très durement frappée, un homme d'une soixantaine d'années s'effondre devant ce que fut sa maison, une femme crie, les bras tendus vers le ciel. «Regardez, il ne reste rien ! Il n'y a rien», lance un Gazaoui, Khader Soukar, en évoquant «un tremblement de terre ou une bombe nucléaire».
La population sait qu'elle n'en a pas fini de ses épreuves, la trêve expirant, se soir à minuit. Les Palestiniens se pressaient ainsi d'acheter vivres et carburant, au milieu du ballet ininterrompu d'ambulances. Au-dessus de leur tête, le bruit des drones vient leur rappeler la menace.
Depuis le début de l'opération aérienne israélienne le 8 juillet, étendue le 17 juillet à un assaut terrestre, plus de 1000 Palestiniens ont été tués ainsi que 39 Israéliens dont 37 soldats.

Source La depeche du midi