mercredi 2 juillet 2014

Netanyahu aux funerailles : " Ils sanctifient la mort, nous sanctifions la vie "


Les corps d'Eyal Yifrah, Gilad Shaer et Naftali Frenkel, assassinés il y a près de trois semaines par des terroristes arabes après avoir été enlevés sur le chemin de l'école, ont été enterrés cet après-midi au cimetière de Modiin. Les routes de la région sont encore remplies de bus et de véhicules privés qui ont apporté des centaines de milliers de personnes, selon plusieurs rapports, qui voulaient rendre hommage aux victimes. Des milliers de voitures ont été abandonnés au bord de la route 443, complètement bloquée, leurs occupant poursuivant leur route à pied vers l'endroit de l'enterrement, une distance de plus d'une heure de marche dans de nombreux cas...



Le grand nombre de participants a attendu le début de la cérémonie en chantant des chansons appropriées à l'ambiance sombre du moment, y compris des Psaumes de David et d'autres textes juifs.
La cérémonie funèbre a commencé peu après 18h40, avec un peu plus d'une heure de retard, apparemment en raison de l'arrivée tardive du premier ministre Benyamin Netanyahou à cause de la coordination complexe d'une cérémonie comportant des centaines de milliers de participants.
Les trois corps, enveloppés de drapeaux israéliens, étaient à côté du podium.
Au début de la cérémonie, les pères des trois garçons assassinés ont récité le Kaddish ensemble, faisant face aux corps de leurs trois enfants.
Ensuite, le Rav Dov Zinger, doyen de la Yéshiva Mekor Haim de Kfar Etzion où étudiaient Gilad et Naftali, a parlé. S'adressant aux familles, le rabbin a déclaré : "vous avez ouvert vos cœurs et vos portes pour nous ces derniers jours," notant qu'en faisant partager leur douleur avec tout Israël, dans tout le spectre politique et religieux, ils ont réussi à unifier la nation.
Le grand rabbin Ashkénaze David Lau, dans son discours passionné, a décrit comment "vous voyez la nation avec autant d'empathie… nous avons vu ce qu'est une nation forte il y a ici… personne ne pourra jamais nuire à cette nation… parce que c'est un pays avec un cœur."
"Même si vous coupez ces trois fleurs, vous ne réussirez jamais, parce qu'il y a une suite. Il y a Gilad, Eyal et Naftali dans tous tout le peuple d'Israël et dans le monde entier," a ajouté le Rav Lau. S'adressant à D.ieu, il a ajouté : "personne ne peut vaincre ce peuple, même dans les moments difficiles, il se tient devant Vous dans la prière… Ils n'abandonnent pas une tradition éternelle."
"Reposez en paix, nos frères saints, reposez en paix sur la terre… nombre d'enfants vous accompagnent aujourd'hui avec la promesse que nous continuerons," a conclu le rabbin. "Les fils continuent dans le pays qui est un héritage de leurs pères, qui est devenu l'héritage des fils."
Un premier ministre Benyamin Netanyahou visiblement ému a ensuite pris la parole.
"Au cours des 18 derniers jours, les images d'Eyal, de Gilad et de Naftali étaient gravées dans nos cœurs… Ce jour est spontanément devenu un jour de deuil national."
"La nation entière a prié pour le retour des garçons, et la nation toute entière a vu la noblesse d'esprit et la force intérieure de vous, les parents," a ajouté Netanyahou.
"La nation a immédiatement compris la profondeur des racines et la force d'esprit que vous possédez," a poursuivi Netanyahou, se tournant vers les parents. "Nous avons appris une leçon qui ne sera pas oubliée, de foi et de fermeté, d'unité et de sensibilité, de judaïsme et d'humanité."
Netanyahou a ajouté : "toute une nation s'est réunie et a reçu un rappel : qui sommes nous, pourquoi sommes-nous ici."
S'adressant aux mères, Racheli, Bat Galim et Iris, Netanyahou a remarqué "que vous avez donné au monde entier une leçon sur le cri d'une mère," a référence probable à leur discours à l'ONU.
"Ce sont des assassins d'enfants ignobles, dont les frères se sont réjouis du sang des innocents versé. Un abîme moral profond nous sépare de nos ennemis. Ils sanctifient la mort, nous sanctifions la vie. Ils sanctifient la cruauté, et nous sanctifions la miséricorde. C'est le secret de notre force, et aussi la base de notre unité," a souligné Netanyahou.
"La vie a sa propre force, comme un fleuve qui nous entraîne vers l'avant, et nous donne l'espoir," a conclu le premier ministre. "Une nation entière pleure et vous embrasse… ils seront une source de réconfort."

Source Juif.Org