Dans une lettre ouverte adressée dimanche au Premier ministre français, Manuel Valls, une association anti-israélienne a demandé au gouvernement français de poursuivre en justice les ressortissants juifs français engagés dans l’armée israélienne combattant à Gaza, accusés de commettre des crimes de guerre...
Le président de l’association France Palestine Solidarité (AFPS), Taoufiq Tahani, comparant l’enrôlement des ressortissants juifs français dans l’armée israélienne aux départs des djihadistes français vers la Syrie, alerte les autorités françaises sur la possible implication de certains « jeunes compatriotes acteurs directs ou indirects de crimes de guerre » à Gaza, « un théâtre d’opération où, pour reprendre le mot de Laurent Fabius, s’est déroulé un véritable carnage ».
L’association dénonce en particulier les soldats servant comme volontaires dans l’armée israélienne sans même qu’ils aient nécessairement la nationalité israélienne grâce au programme « Mahal ».
« Ce programme, qui dure de 14 à 18 mois, s’adresse à des jeunes « qui ne possèdent pas la nationalité israélienne et qui souhaitent néanmoins s’enrôler dans Tsahal sans devenir Israélien » et sont appelés à servir dans des unités combattantes. », précise l’AFPS.
Le 22 juillet, Le Monde Juif .info révélait que le soldat franco-israélien, Jordan Bensemhoun, 22 ans, originaire de Lyon, avait été tué à Gaza lors d’une offensive dans le quartier de Chajaya.
Le jeune homme était arrivé en Israël en 2008 et effectuait son service militaire depuis deux ans au sein de la Brigade Golani. Deux autres soldats franco-israéliens ont été également blessés dans les combats.
Selon les services consulaires français, de 7 000 à 8 000 Franco-Israéliens effectueraient leur service national dans l’armée israélienne. Mais la majorité d’entre eux sont nés ou vivent en Israël depuis de nombreuses années.
Source JerusalemPlus