lundi 11 août 2014

Interview d'Obama sur Israël dans le New-York Times

 
Le président américain Barak Obama a accordé une interview au New-York Times, lors de cette entretien, il a répondu a plusieurs questions sur Israel. En voici quelques extraits...
 


Thomas L. Friedman : Monsieur le président êtes-vous inquiet pour Israël aujourd’hui, pour la survie à long terme d’Israël, en observant la guerre depuis plusieurs mois je veux dire plusieurs semaines ?
Il est étonnant de voir ce qu’Israël est devenu au cours des dernières décennies. Avoir réussi à sortir des pierres ce pays incroyablement dynamique, rempli de succès, riche et puissant est un témoignage de l’ingéniosité, de l’énergie et de la vision du peuple juif.

À cause de sa capacité militaire, je ne m’inquiète pas pour la survie d’Israël. D’autres peuvent lui faire du mal, c’est une zone très dure et ils peuvent lui infliger des pertes et des destructions sur une partie du pays mais Israël va survivre ce n’est pas ça la question. 
La question essentielle est plutôt comment Israël va survivre. Et comment créer un État d’Israël qui maintienne ses traditions démocratiques et civiques. Comment maintenir un État juif qui reste le reflet des meilleures valeurs des fondateurs d’Israël.

Et, dans cet objectif, j’ai toujours été convaincu qu’il faut trouver un moyen de vivre côte à côte dans la paix avec les Palestiniens. Il faut qu’ils reconnaissent qu’ils ont des revendications légitimes et que c’est aussi leur terre.
Interrogé pour savoir s’il devrait faire plus de pression sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, également connu sous le nom d’Abou Mazen, pour parvenir à un accord basé sur « territoire en échange de la paix », le Président a répondu que c’est à eux de commencer.

La popularité du Premier ministre Netanyahu dans les sondages est beaucoup plus élevée que la mienne et a même considérablement augmenté avec la guerre à Gaza, a déclaré Obama.
Par conséquent, s’il ne subit pas des pressions internes, alors il est difficile de penser qu’il sera capable de faire des compromis très difficiles, y compris les imposer au mouvement des colons.
C’est quelque chose de très difficile à faire. En ce qui concerne Abou Mazen, c’est un problème légèrement différent.
D’une certaine manière, Bibi est trop fort et Abou Mazen est trop faible pour les réunir et prendre le genre de décision audacieuse que Sadate, Begin ou Rabin ont voulu prendre.
Il va falloir beaucoup de leadership aussi bien de la part des Palestiniens que de la part des Israéliens pour avoir une vision à long terme… C’est ce qui est le plus difficile pour les hommes politiques d’avoir une vision à long terme.
Source JeursalemPlus