vendredi 1 août 2014

Israël, " Etat terroriste " selon la Bolivie !


La Bolivie a annulé en signe de protestation un accord d'exemption de visa en partenariat avec Israël, que le président Evo Morales a qualifié d'"Etat terroriste" mercredi. "Ce qui signifie, en d'autres mots, que nous déclarons Israël Etat terroriste", a-t-il déclaré au cours d'une conférence à Cochabamba, en référence à l'offensive israélienne à Gaza. Un traité autorisait jusqu'alors les Israéliens à voyager librement en Bolivie sans visa depuis 1972...


 
"L'offensive à Gaza montre qu'Israël ne garantit pas les principes du respect de la vie humaine, et les préceptes des droits qui gouvernent la coéxistence paisible et harmonieuse de la communauté internationale.
Israël a aussi fait part de sa "déception" après le rappel mardi soir pour consultations des ambassadeurs du Pérou, du Chili et d'El Salvador. Dans un communiqué, le ministère israélien des Affaires étrangères a indiqué que cette décision encourage le Hamas que de nombreux pays dans le monde considère comme une organisation terroriste.
Le Brésil et l'Equateur ont également rappelé, il y a quelques jours, leurs ambassadeurs en poste en Israël. La ‎présidente brésilienne Dilma Rousseff avait accusé Israël de commettre un "massacre" à Gaza la semaine dernière.

Des critiques "blessantes et absurdes"

Au 23è jour de l'opération "Bordure protectrice" de l'armée israélienne à Gaza, Israël doit également faire face à une offensive sur le front diplomatique.
Les récentes critiques venues d'Israël contre le secrétaire d'Etat américain John Kerry, l'accusant notamment de soutenir le groupe terroriste Hamas, sont "blessantes et absurdes", a défendu mercredi son ministère, le département d'Etat.
Alors que les relations entre les alliés israélien et américain se sont nettement refroidies, la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, a affirmé que les Etats-Unis avaient apporté à Israël "un soutien d'une ampleur très franchement sans précédent dans notre histoire".

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry aurait qualifié le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou d' "entêté qui ne veut rien comprendre", c'est tout au moins ce qu'affirme l'hebdomadaire satyrique Le Canard enchaîné dans sa livraison de mercredi, citant un diplomate français présent lors de la rencontre entre Kerry et Fabius à Paris samedi dernier.
Selon cette source, le chef de la diplomatie américaine aurait également ajouté que Netanyahou risquerait de porter atteinte aux efforts américains dans les dossiers du nucléaire iranien et du terrorisme sunnite en Irak et en Syrie.

Démenti du scandale de l'appel Obama-Netanyahou

Mardi soir, le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou a démenti les révélations de la chaine 1 israélienne, qui avait rapporté plus tôt l'intégralité d'une conversation téléphonique entre Netanyahou et le président américain Barack Obama.
"Nous avons vu ces rapports, et ni les allégations, ni la soi-disant retranscription de la conversation n'ont un quelconque rapport avec la réalité. C'est choquant et décevant qu'on puisse penser déformer une conversation privée entre le président et le Premier ministre pour les intérêts de la presse", ont rapporté le bureau du Premier ministre ainsi que la Maison Blanche sur les réseaux sociaux.
La chaine 1 assure pour sa part que la conversation publiée est "authentique", et qu'elle a été dévoilée par un "haut responsable américain".
Dans le fil de cette conversation Obama exhortait, d'un ton sec, Netanyahou à cesser immédiatement les frappes sur Gaza. Devant les demandes du Premier ministre d'exclure des négociations de cessez-le-feu le Qatar et la Turquie, "les plus grands soutiens du Hamas", Obama se montrait ferme, refusant les conditions de Netanyahou.

Défendre les intérêts israéliens

Par ailleurs, le ministère israélien des Affaires étrangères a conseillé au Premier ministre Benyamin Netanyahou de chercher à faire passer une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour mettre fin à la crise à Gaza, ont rapporté les médias israéliens mercredi.
Selon le quotidien israélien Haaretz, un haut fonctionnaire israélien a déclaré qu'une telle mesure pouvait "minimiser la légitimité internationale du Hamas et défendre les intérêts israéliens", la question la plus délicate étant la demande d'Israël de démilitariser la bande de Gaza.
Une telle résolution serait semblable à celle de 2006, la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a mis fin à la Seconde Guerre du Liban en votant la démilitarisation du sud-Liban et en y plaçant des forces internationales, la FINUL.
Source I24News