jeudi 7 août 2014

Israël prépare sa défense sur le front diplomatique international


Une source de haut rang au sein du ministère des Affaires étrangères a déclaré mercredi qu’Israël devrait refuser de coopérer avec toute enquête internationale sur les allégations de crimes de guerre commis lors de l’opération de Bordure Protectrice. Motif : la commission d’enquête de l’ONU est composée de membres ayant un parti pris, qui voteront contre Israël quelles que soient les conclusions...
 

Suite à l’opération d’Israël dans la bande de Gaza, des représentants du gouvernement israélien s’attendent à une réaction importante de la part de la communauté internationale, qui pourrait ressembler au rapport Goldstone qui a accusé en 2009 Tsahal et les responsables gouvernementaux de crimes de guerre à Gaza.
En 2009 déjà, le gouvernement israélien avait refusé de coopérer avec les enquêtes du rapport Goldstone, dans le but de réduire au maximum les dommages politiques sur Israël, selon la source du ministère des Affaires étrangères.
« Nous n’avons pas coopéré avec Goldstone et finalement, le rapport a disparu de la face du monde », a déclaré la source. « Le comité a décidé d’enquêter sur ce qui s’est passé en Judée-Samarie et à Jérusalem-Est ; il est clair qu’il s’agit d’une enquête politique. Il n’y a aucune raison de coopérer ».
Un autre sujet de préoccupation pour Israël est le Conseil de sécurité des Nations unies, qui a tenu plusieurs réunions d’urgence lors de l’opération Bordure Protectrice, mais n’est parvenu à prendre aucune décision importante.
« Cette fois, quelque chose de rare s’est produit. Après un mois de combats, le Conseil de sécurité n’a pas encore pris de décision et une partie de ce qui a été publié montre une certaine compréhension de ce dont Israël a besoin ».
L’Assemblée générale de l’ONU devait se réunir aujourd’hui afin de discuter de la situation à Gaza, alors que la Division des organisations internationales au Ministère des Affaires étrangères se prépare à faire face à diverses enquêtes et poursuites, y compris celles de la Cour pénale internationale de La Haye.
Le ministre des Affaires étrangères palestinien Riyad al-Maliki s’est rendu à La Haye mardi et a demandé à adhérer à l’organisation afin de porter des accusations contre Israël dans le cadre de ses actions durant l’opération Bordure Protectrice.
« Les Palestiniens comprennent qu’ils doivent être prudents en ce qui concerne La Haye, car ils seront les premiers à faire l’objet d’enquêtes », a déclaré la source proche du ministère des Affaires étrangères.
« Ils menacent plus qu’ils n’agissent. Nous nous préparons à tous les scénarios possibles, et en ce moment nous [...] ne voyons aucune action concrète à La Haye. Al-Maliki les a rencontrés, mais ils restent prudents ».
Selon la source interrogée, les responsables du ministère des Affaires étrangères semblent convaincus qu’Israël sera en mesure de gérer une offensive diplomatique de la part de la communauté internationale, beaucoup mieux que lors des précédentes opérations militaires.
« La différence est que nous savons aujourd’hui ce qui s’est passé lors des opérations précédentes », a déclaré la source. « Nous avons appris des leçons. Les opérations importantes qui ont eu lieu durant la dernière décennie sont celles menées au Liban et à Gaza avant même Plomb Durci. Nous avons appris des leçons à chaque combat, et réagissons beaucoup mieux. Nous allons vers l’opération diplomatique avec toute l’expérience nécessaire ».
Source JerusalemPlus