jeudi 14 août 2014

Le Mans victime du gros coup de com d'une société israélienne


Depuis quelques jours, la Ville du Mans est la cible des critiques de militants pro-palestiniens. Ils lui reprochent la signature d'un important contrat avec une société basée en Israël pour de nouveaux compteurs d'eau. Et ce en plein pendant les bombardements de l'armée israélienne sur Gaza. Une polémique née en réalité d'un communiqué mensonger de la société israélienne Arad...


Depuis quelques jours, un appel de l'association Euro Palestine circule sur internet. Et l'histoire enflamme les réseaux sociaux. L'association invite ceux qui le souhaitent à écrire au maire du Mans pour dénoncer un prétendu contrat pour des compteurs d'eau, contrat qui aurait été passé cet été entre la ville et une société israélienne.

Le 3 juillet dernier, le groupe Arad a bien publié un communiqué pour se vanter qu'il équipera la banlieue du Mans de ses nouveaux compteurs d'eau Octave, des compteurs gros calibre à ultrasons. "Les travaux d'installation des nouveaux compteurs commenceront dès cet été et se poursuivront jusqu'à ce que tous les compteurs existants soient remplacés", se félicite la communication d’Arad, société spécialisée dans l'eau, qui commercialise notamment en France ces compteurs électroniques nouvelle génération, via l'entreprise SmarteoWater.
Le bureau des affaires commerciales de l'ambassade d’Israël en France reprend l'information mi-juillet. C'est à ce moment-là qu'elle se répand. Sauf que tout cela est faux.
La ville du Mans, plus exactement Le Mans Métropole, l'assure : elle n'a jamais passé de contrat avec la société israélienne Arad. Elle a simplement installé deux compteurs israéliens, achetés en août 2013 et juin 2014 au quincailler breton Brossettte, dans le cadre d’un besoin ponctuel lié à un diamètre de canalisations spécifique. Le tout pour la modeste somme de 2700€ HT. Autrement dit, une goutte d'eau.
Le revendeur du groupe israélien en France, la société SmarteoWater, que nous avons pu joindre après de multiples tentatives, a d'ailleurs fini par confirmer les propos de la ville du Mans. En concédant qu'il y avait peut-être eu, effectivement, « un léger problème d'interprétation ». Mais avec des conséquences car ces derniers jours, des employés de la ville ont été insultés ou menacés au téléphone à cause de ce contrat… qui n'existe donc pas.

Source France Bleue