lundi 11 août 2014

Le silence des ONG face au Hamas


Comment les Organisations non gouvernementales (ONG) exploitent le droit international pour diaboliser Israël. Nombreuses sont les organisations humanitaires présentes à Gaza. Lors du conflit actuel qui oppose Israël au Hamas, elles ont lancé de graves accusations à l'encontre de l'Etat hébreu: attaques massives de populations civiles palestiniennes et violations systématiques du droit humanitaire international...Analyse...

 
Mon propos dans ce billet est d'une part, de dénoncer ces pratiques et de l'autre, de démontrer que les ONG ne sont pas neutres dans le conflit: en effet, elles sont à la fois juge et partie et comme lors de l'élaboration du "rapport Goldstone" en 2009, elles œuvrent à la condamnation d'Israël sur la scène internationale.
Bien avant le début de l'opération militaire "Bordure protectrice" le 8 juillet dernier, alors qu'Israël avait lancé des recherches en territoire palestinien pour retrouver les trois adolescents israéliens kidnappés et assassinés par des membres du Hamas, les ONG internationales Human Rights Watch et la Fédération Internationale des Droits de l'Homme, palestiniennes comme Al Mezan, ou encore israéliennes comme B'Tselem, l'avaient déjà accusé de s'en prendre sans distinction à l'ensemble de la population palestinienne. A noter: alors qu'elles se sont empressées de condamner l'Etat hébreu, elles se sont bien gardées de faire pareil au sujet des agissements du Hamas à l'encontre des civils israéliens.
En inversant les principes du droit international et en fermant les yeux sur les activités du groupuscule terroriste, les ONG déforment la réalité de façon systématique. Elles s'emploient, guidées par leur idéologie anti-israélienne, à l'isoler au sein de la communauté internationale. Cette diabolisation d'Israël a été à maintes reprises prouvée par différentes études du centre de recherche israélien NGO Monitor.
Dès le début de l'opération militaire israélienne "Bordure protectrice", dont le but était de détruire le potentiel militaire du Hamas qui menace la sécurité des populations civiles israéliennes, les ONG ont pris parti pour le camp palestinien et ont engagé une campagne contre Israël et son armée. En effet, "Human Rights Watch" a accusé Israël d'attaques indiscriminées sur les populations civiles palestiniennes, quant à "Oxfam International", elle a déclaré dès le deuxième jour de l'opération, que la plupart des victimes du côté palestinien étaient des victimes civiles, tout cela en s'appuyant sur des sources des plus incertaines, alors même qu'aucune enquête préalable digne de ce nom n'a été menée. Pas un mot, en revanche, pour dénoncer les violations répétées des droits de l'Homme et de la guerre perpétrées par le Hamas.
Alors même qu'Israël s'est désengagé de la Bande de Gaza voilà près de dix ans en 2005, les ONG continuent à voir dans l'occupation israélienne la source de tous les maux.
L'organisation française "Secours Catholique" va même plus loin et affirme qu'Israël a agi pour se venger du meurtre des trois jeunes Israéliens, "fruit de l'injustice et de la haine instillées par l'occupation". En d'autres termes, l'organisation donne une légitimité à ce crime et l'explique comme étant la réponse du Hamas à la privation de son "aspiration légitime à la liberté".
Les ONG militent pour mettre fin à l'embargo imposé par Israël à Gaza, embargo mis en place, rappelons-le, dans le but d'entraver l'approvisionnement en armes du Hamas.
En revanche, elles omettent de mentionner le fait que, malgré la guerre, Israël n'a pas cessé les provisions humanitaires à Gaza.
Ces organisations sont devenues un puissant lobby anti-israélien et elles mènent une guerre juridique et idéologique à son encontre au sein des organismes internationaux. Un exemple marquant en est le rapport Goldstone relatif au conflit à Gaza en 2009, dont les accusations à l'encontre d'Israël étaient amplement basées sur les allégations tendancieuses des ONG, rapport qui a depuis été discrédité par le juge Goldstone lui-même.
Un autre exemple en est la récente décision du Conseil de Droit de l'Homme de l'ONU d'instituer une commission d'investigation sur les prétendus crimes de guerre d'Israël à Gaza.
Les ONG y ont joué un rôle déterminant et lors de la séance du Conseil des Droits de l'Homme du 22 juillet 2014, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a affirmé qu'Israël a violé le droit international humanitaire en attaquant des infrastructures civiles, mais n'a nullement fait mention du fait que les écoles et les hôpitaux ciblés servaient de dépôt de missiles (en d'autres termes, étaient des bases de lancement de roquettes).
Action Contre la Faim s'est également alignée sur ces allégations et a insinué qu'Israël a adopté une "politique d'attaques envers les civils".
Les ONG ne relaient pas non plus qu'en violation de la convention de Genève relative aux droits de l'Homme, le Hamas s'infiltre parmi les populations civiles
palestiniennes et utilise des bâtiments civils comme sites de lancement de roquettes contre Israël.

Pas un mot non plus sur le fait qu'il exhorte les Palestiniens à ignorer les avertissements de l'armée israélienne relatifs aux bombardements de telles ou telles cibles, ce dans le but de les utiliser comme boucliers humains.
Chaque Etat a le devoir de défendre ses citoyens. J'ajouterais que sur un plan légal, les Etats ont le droit de cibler des objectifs civils lorsque ceux-ci sont utilisés à des fins militaires. C'est ce que fait Israël.
Le silence à l'égard des actions du Hamas ainsi que l'absence de considération du calvaire vécu quotidiennement par les populations civiles israéliennes du sud du pays victimes des roquettes du groupe terroriste, révèlent une dévotion totale des ONG à la diffamation d'Israël. Elles sont enfermées dans un sectarisme idéologique dont elles refusent de se sortir. En condamnant sans distinction la violence, les ONG ne font pas la part entre les attaques du Hamas, qui ciblent les civils israéliens et le recours à la force par Israël, qui vise à détruire l'arsenal de guerre de l'organisation terroriste palestinienne.
Alors qu'elles omettent systématiquement certaines données du conflit et qu'elles dénaturent les faits dans le but de les rendre condamnables sur le plan humanitaire international, les ONG accusent maintenant Israël de crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Ces allégations ne sont qu'une preuve de plus, s'il en fallait, du parti pris des ONG en faveur du Hamas et au détriment d'Israël.

Le gouvernement français et l'Union européenne étant les majeures sources de financement de cette campagne de diabolisation d'Israël, je les invite à cesser sur-le-champ de donner foi à cette diabolisation et à se dresser contre cette propagande anti-israélienne.

Par Giovanni Matteo Quer

Source Huffingtonpost