mercredi 13 août 2014

Les assassins d'Abu Khdeir racontent le meurtre


La police israélienne a publié lundi le témoignage du principal suspect du meurtre de l'adolescent arabe Mohammed Abu Khdeir à Jérusalem perpétré le 2 juillet dernier. "On avait le sang chaud, on était en colère et on était déterminé à brûler quelque chose d'arabe", a déclaré Yosef Haim Ben-David à la police lors de son interrogatoire...


Ben-David a expliqué que c'est en regardant les funérailles des trois adolescents israéliens enlevés et assassinés en Judée-Samarie le 12 juin (Naftali Frankel, Gilad Shaar et Eyal Yifrah) que lui et ses complices avaient pris leur décision...
Ben-David, et deux de ses complices, mineurs, ont été inculpés pour homicide. Selon l'acte d'accusation, les trois suspects ont effectué "une chasse à l'homme" au cours de laquelle ils ont "cruellement enlevé et assassiné le jeune Mohammed Abu Khdeir, simplement parce qu'il était arabe".
Ben-David, 29 ans, est un résident de l'implantation d'Adam en Judée-Samarie et possède un magasin de lunettes à Jérusalem. Ses avocats ont tenté de le déclarer fou.
Les deux autres suspects sont âgés de 16 ans. Selon l'acte d'accusation, Ben-David et l'un des mineurs ont des antécédents de maladie mentale et sont actuellement sous traitement médicamenteux.
Deux des accusés ont également été accusés d'avoir tenté d'enlever un garçon palestinien de sept ans à Beit Hanina, à Jérusalem-est, la nuit avant le meurtre, d'avoir tenté d'incendier un magasin palestinien dans le village de Hizme en Judée-Samarie.
La veille du meurtre, les trois suspects avaient attaqué Moussa Zaloum, sept ans, et sa mère qui se promenaient en voiture à Jérusalem-est
"Nous avions décidé de la battre", a déclaré Ben-David. Un de ses complices a attrapé l'enfant et l'a étouffé, puis a donné un coup de poing au visage de sa mère. Les trois suspects se sont alors enfuis, avant de procéder à une nouvelle tentative d'enlèvement le lendemain.
Les images des caméras de sécurité recueillis par la police montrent les suspects remplir des bouteilles avec de l'essence dans une station-service en Judée-Samarie, au nord de Jérusalem.
Ben-David a avoué que lui et ses deux complices présumés avait d'abord prévu de brûler un magasin arabe dans la ville, avant de "décider de relever la barre".

Les maisons des assassins des adolescents bientôt rasées

La Cour suprême a rejeté hier trois pétitions contre la décision de l'armée de raser les maisons des ravisseurs et meurtriers présumés des trois adolescents israéliens tués en Judée-Samarie le 12 juillet dernier, rapporte mardi le quotidien Haaretz.
Les trois suspects sont Amer Abou Aisheh, Marwan Kawasmeh et Houssam Kawasmeh. Les deux premiers, qui auraient perpétré l'enlèvement et le meurtre de Naftali Fraenkel, Gilad Shaar et Eyal Yifrah, sont toujours en fuite. Houssam Kawasmeh, qui a été capturé le mois dernier, est soupçonné d'avoir contribué à planifier et à financer l'attaque, d'avoir enterré les cadavres et d'avoir caché ses deux complices.
Les juges Yoram Danziger, Isaac Amit et Noam Sohlberg ont déclaré qu'ils n'avaient trouvé aucune faille dans la décision de l'armée qui nécessitait une intervention du tribunal.
Ils ont également rejeté l'argument selon lequel, puisque l'Etat ne détruit pas les maisons de terroristes juifs, la décision est discriminatoire.
"Il est impossible de nier que les actes d'incitation à la haine et de violence contre les Arabes se sont multipliés dans la société juive; cela est regrettable, et il est nécessaire d'agir avec force contre de tels événements", a déclaré Danziger
"Mais la comparaison n'est pas de mise, car les démolitions de maisons dans les Territoires ne sont pas décidés dans les cas de violence, mais dans les cas particulièrement graves de meurtres", a précisé le juge.
Je n'oublie pas le cas révoltant de l'assassinat de l'adolescent Mohammed Abu Khdeir, une affaire qui a choqué le pays et a suscité des condamnations unanimes. Mais il s'agit d'un cas rare. Par conséquent, il me semble qu'il n'y a pas lieu de procéder à une décision symétrique qui serait artificielle", a-t-il ajouté.
Les familles ont également fait valoir que la culpabilité des suspects n'était pas encore été avérée, et que démolir leurs maisons constituait une punition collective, ce qui est illégal en vertu du droit international.
L'Etat a répondu que les démolitions étaient nécessaires pour dissuader d'autres potentiels criminels, en particulier à la lumière de "la détérioration significative de la situation sécuritaire" en Judée-Samarie.
Source I24News