mercredi 13 août 2014

Les indicateurs economiques d’Israël ont été décevants en Juillet


Tourisme, exportations, déficit public : comme il fallait s’y attendre, les indicateurs économiques d’Israël ont basculé dans le rouge en juillet. Les premiers indicateurs économiques de juillet, publiés officiellement hier à Jérusalem par l’Institut de la Statistique, confirment les craintes des économistes : le conflit avec Gaza a affecté l’activité économique en Israël, et en particulier certains secteurs sensibles, comme le tourisme, les exportations et le budget de l’État...
 

TOURISME : « JUILLET NOIR »

Le nombre de 218.000 visiteurs a été enregistré en Israël le mois dernier, soit 23% de moins qu’en juillet 2013. Le mois de juillet 2014 restera le plus mauvais mois de juillet des sept dernières années ; il faut remonter à 2007 pour trouver moins de visiteurs qui sont arrivés en Israël en juillet.
Pourtant, le mois de juillet avait bien démarré : jusqu’au 7 juillet, c’est-à-dire avant le lancement de l’opération Bordure Protectrice à Gaza, le nombre de visiteurs était en hausse de 26% par rapport à la même période de l’an dernier. Avec le déclenchement de l’opération, les visiteurs étrangers se sont faits rares : leur nombre a chuté de 29% entre le 8 et le 17 juillet, et encore de 47% entre le 18 et le 31 juillet.

EXPORTATIONS : NOUVELLE BAISSE

En juillet 2014, le commerce extérieur d’Israël a été davantage affecté par la surévaluation du shekel que par le conflit avec Gaza : le mois dernier, le shekel s’est renforcé de 0,9% par rapport au dollar et de 1,3% par rapport à l’euro.
Aux cous des trois derniers mois (de mai à juillet 2014), les exportations israéliennes (diamants exclus) ont reculé de 12% en glissement annuel ; la baisse des exportations industrielles a été enregistrée pour tous les niveaux de technologie. Quant aux importations, elles sont relativement favorisées par un shekel fort : de mai à juillet, les importations israéliennes ont reculé d’un petit 2%.

BUDGET : ENVOLÉE DU DÉFICIT PUBLIC 

Le déficit public s’est élevé à 2,3 milliards de shekels en juillet dernier, contre 400 millions de shekels en juillet 2013. Le creusement attendu du déficit s’explique par deux causes principales : le report d’un mois de la date de paiement des impôts fixée initialement au 15 juillet, et le début des indemnisations versées par le Trésor public aux entreprises et particuliers victimes des chutes de roquettes en provenance de Gaza.
Malgré l’envolée du déficit en juillet, celui-ci reste encore supportable depuis le début de l’année : de janvier à juillet, le déficit s’est monté à 6,4 milliards de shekels, contre 10,6 milliards au cours de la même période de 2013. Actuellement, le déficit correspond à 2,7% du PIB israélien en tendance annuelle.
 
Jacques Bendelac (Jérusalem)Source Israel Valley