jeudi 7 août 2014

L'hôpital Al Shifa ou la désinformation "made in Hamas"


Les 28 et 29 juillet 2014, le camp palestinien d'Al Shati et l'hôpital Al Shifa ont été les cibles de missiles faisant plusieurs victimes dont des enfants. Immédiatement, l'ONU, les médias, Médecins Sans Frontière et d'autres ONG ont condamné sans réserve et avec la plus grande fermeté Tsahal pour ces bombardements "injustifiables" (Ban Ki Moon). Une fois de plus et sans prendre la peine, dans ces moments tragiques et à haute intensité émotionnelle, d'enquêter un tant soit peu, de nombreux observateurs de ce conflit, tout acquis à la cause palestinienne, si ce n'est à celle du Hamas, ont sonné l'halali contre Israël, Etat bourreau...


Tsahal, prudente, n'a ni confirmé ni infirmé mais s'est engagée à enquêter. Et elle l'a fait. Et, selon son analyse, les bombardements concernés seraient ceux du Hamas dont les roquettes et les missiles, destinés aux civils israéliens, se sont lamentablement échoués sur cet hôpital et ce camp de réfugiés, faisant de nombreuses victimes civiles, surtout des femmes et des enfants.
Puis, deux jours plus tard, après que des journalistes étrangers aient pu sortir de Gaza et s'extraire des menaces du Hamas, la version israélienne a enfin été confirmée. Ce sont bien des missiles du Hamas mal paramétrés qui se sont écrasés sur Gaza.
Ainsi, le journaliste italien, Gabriele Barbati, tweetait, "loin des représailles du Hamas" que les bombardements du camp d'Al Shati étaient ceux du Hamas:

gabrielebarbati@gabrielebarbati
Out of far from retaliation: misfired rocket killed children yday in Shati. Witness: militants rushed and cleared debris

gabrielebarbati@gabrielebarbati
@IDFSpokesperson said truth in communique released yesterday about Shati camp massacre. It was not behind it


De la même façon, le correspondant égyptien du Wall Street Journal, Tamer El-Ghobashy, tweetait sur le bombardement de l'hôpital Al Shifa que cela semblait bien être l'œuvre du Hamas. Suite aux menaces reçues, il supprimait son tweet peu de temps après.
Nick Casey, un autre journaliste du Wall Street Journal, tweetait sur la façon dont le Hamas se servait de l'hôpital Al-Shifa pour ses conférences de presse, utilisant ainsi les patients comme des boucliers. Menacé à son tour, il supprimait son tweet rapidement.
Le correspondant du Financial Times à Jérusalem, John Reed, a également confirmé que des roquettes étaient tirées sur Jérusalem à proximité de l'hôpital Al-Shifa. Il a reçu sans attendre des menaces sur son compte Twitter.
2014-08-05-hamasdesinfo.PNG
Une correspondante du journal finlandais Helsingin Sanomat a quant à elle confirmé que des roquettes étaient tirées, cette fois-ci, de l'enceinte même de l'hôpital sur Israël.
Les journalistes palestiniens eux-mêmes sont dans le viseur du Hamas dès que leurs articles ne leur conviennent pas (comprenez: dès qu'ils témoignent simplement de ce qu'ils ont vu même si cela signifie que la version du Hamas ne traduit pas la réalité). Ainsi Radjaa Abu Dagga, correspondant de Ouest France et ancien collaborateur de Libération, a subi des menaces et intimidations, le poussant à demander au quotidien de dépublier son article.
Ce ne sont là que quelques exemples parmi d'autres. Le Hamas menace les journalistes présents à Gaza. Au mieux, ils se taisent et ne remplissent pas leur mission: informer (de la vérité). Au pire, ils collaborent à la propagande du Hamas et se trahissent ainsi que leurs lecteurs.
Cette véritable industrie de la désinformation n'est pas surprenante de la part du Hamas. L'épisode infamant de la "mort" du jeune Mohammed Al-Dura -dont les conséquences nauséabondes et dramatiques avaient dépassé tous les espoirs de ses metteurs en scène- nous avait déjà fourni l'exemple parfait des manœuvres staliniennes du groupe terroriste et de ses alliés.
Il n'est malheureusement pas surprenant non plus que la stratégie du bouclier humain adoptée par le Hamas d'une part, et ces menaces et violences contre des journalistes indépendants qui osent rendre compte de la réalité d'autre part, ne soient relayées qu'à dose homéopathique tant les médias internationaux, et surtout français, sont hypnotisés par la cause palestinienne quitte en s'en faire les bureaux de liaison plutôt qu'à faire leur métier avec justesse et honnêteté.
En attendant que la paix règne sur la terre, espérons que d'autres journalistes courageux ouvriront les yeux du monde sur les véritables bourreaux des Gazaouis: le Hamas et consorts.

Source HuffingtonPost