mardi 12 août 2014

Une étude israélienne révèle les réels dangers de la course de fond


L’arrêt cardiaque, survenant parfois chez des personnes jeunes et en bonne santé est le phénomène généralement le plus redouté pendant les courses d’endurance. Pourtant, d’après une étude menée par les Dr. Sami Viskin et Lior Yankelson de la Faculté de Médecine de l’Université de Tel-Aviv et du Département de Cardiologie du Centre médical Sourasky, les coureurs de fond ont 10 fois plus de risques de subir un coup de chaleur qu’un événement cardiaque durant une course de longue distance...



L’étude, publiée le 5 août 2014, dans la revue de l’American College of Cardiology, a été réalisée à partir de données portant sur 137 580 coureurs ayant participé à l’une des 14 courses publiques de fond ou demi-fond organisées à Tel-Aviv entre mars 2007 et novembre 2013. Les courses de plus de 1 000 mètres sont devenues de plus en plus populaires parmi le grand public, et les données de l’étude portaient aussi bien sur des sportifs hautement qualifiés que sur des athlètes amateurs.
Les chercheurs ont analysé les données sur les décès et les hospitalisations consécutifs à ces courses. Selon les résultats, seuls deux participants ont été hospitalisés pour événement cardiaque, sans conséquence mortelle. Par contre, 21 ont été victimes de coups de chaleur, avec une fièvre supérieure à 40 degrés causant l’effondrement des organes vitaux. Deux de ces coups de chaleur ont abouti à un décès et 12 ont mis la vie des personnes atteintes en danger.
“Notre étude montre que le coup de chaleur est une menace réelle pour les coureurs de marathon et de courses d’endurance; mais il n’existe pas d’études cliniques portant sur des stratégies possibles de prévention de ces phénomènes au cours de ce type d’événements”, explique le Dr. Viskin. “Il est important que les cliniciens éduquent les coureurs sur les moyens de réduire les risques de coup de chaleur, y compris permettre une période éventuelle de 10 à 14 jours pour s’adapter à un climat chaud, et décourager une personne malade ou qui vient de l’être de participer à une course…un état fiévreux porte atteinte à la capacité du corps à faire face au stress provoqué par une chaleur supplémentaire”. Le Dr Viskin ajoute qu’il est nécessaire de développer de meilleures méthodes de contrôle de la température moyenne du corps pendant l’activité physique.

Source Israel Valley