mercredi 10 septembre 2014

5 Etats de l'UE protestent contre les réquisitions de terre en Judée-Samarie


Cinq Etats de l'UE ont déposé une protestation conjointe contre la réquisition de terres par Israël en Judée-Samarie. La Grande-Bretagne, la France, l'Italie, l'Espagne et le vice-ambassadeur d'Allemagne ont présenté une protestation officielle conjointe au bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou contre la réquisition de terres annoncée la semaine dernière et ont fait part au conseiller de la sécurité nationale en Israël Yossi Cohen de leur avis selon lequel cette décision est "très mauvaise...et survient à un moment terrible " avant d'ajouter qu'ils espèrent que le gouvernement y renoncera rapidement...



Selon eux la déclaration d'Israël de réquisitionner près de 4000 dunums (1000 hectares) de terres dans le Gush Etzion, au sud de Jérusalem, avait grandement irrité les pays de l'Union européenne.
Yossi Cohen a ensuite répondu aux ambassadeurs qu'il existe de fortes pressions politiques au sein du gouvernement pour accélérer la construction dans les implantations et qu'il y avait des éléments de la coalition qui voulaient aller beaucoup plus loin que la simple réquisition de terres.
Un diplomate présent lors de la réunion entre les ambassadeurs et Yossi Cohen a cité Cohen affirmant néanmoins que l'expropriation n'est pas irréversible et qu'il reste plus de 30 jours aux Palestiniens pour déposer un recours à la Cour suprême israélienne s'il estiment que cette décision cause des dommages à des propriétés privées.
Néanmoins Cohen n'a pas donné l'impression que le gouvernement allait adhérer aux demandes européennes et américaines d'annuler la décision.
L'annonce de l'administration civile de réquisition des terres le 31 Août affirme venir d'échelons politiques supérieurs et était une réponse à l'enlèvement et assassinat d'Eyal Yifrah, Naftali Fraenkel, et Gilad Shaar en juin. La réquisition est apparemment destinée à créer une continuité territoriale entre la Ligne verte et le bloc d'implantations de Gush Etzion.
La décision a irrité Washington et l'Europe et a conduit à des condamnations publiques de plusieurs pays. Selon les conversations que Cohen et d'autres fonctionnaires ont eu dans le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou avec de hauts fonctionnaires américains la semaine dernière, les Israéliens ont affirmé que leur bureau avait été surpris par l'annonce, et ont déclaré que le ministre de la Défense Moshe Yaalon ne l'avait pas coordonné avec eux.
Le bureau de Yaalon a confirmé qu'aucune mise à jour n'avait été envoyée à l'avance au bureau du premier ministre, mais il a souligné qu'il n'y avait pas besoin d'une mise à jour parce que c'était simplement une procédure technique.
De hauts responsables israéliens ont noté qu'aucune des terres en question n'est une propriété privée palestinienne.
Source I24News