lundi 1 septembre 2014

Des dirigeants du Sud protestent contre une exclusion de l’aide d’après-guerre


Les habitants du sud d’Israël s’offusquent du plan d’aide d’urgence du gouvernement qui n’englobe pas bon nombre de grandes villes, malgré les semaines de tirs de roquettes qui ont mis à mal le territoire. Le maire d’Ashkelon, Itamar Shimoni, a déclaré ce dimanche que sa ville était en proie à une « forte colère », après l’annonce des mesures du programme de compensation gouvernementale pour les communautés du Sud touchées par les 50 jours de conflit entre Israël et le Hamas, qui n’inclut pas les villes d’Ashkelon, Ashdod et Beer Sheva...



Ce dimanche matin, le cabinet gouvernemental se réunira au centre communautaire Hof Ashkelon, situé à Beit Hadar, afin de valider ces mesures.
Bien des leaders du sud du pays se sont ralliés aux protestations de Shimoni contre les mesures du programme d’aide, notamment le maire d’Ashdod et les dirigeants de divers conseils régionaux touchés par le conflit.
Shimoni a qualifié de « honteuse » la décision d’exclure les trois grandes villes du Sud, toutes durement touchées par les tirs de roquettes durant la guerre.
Il a déclaré à la Dixième chaîne qu’Ashkelon a besoin d’une aide immédiate afin de se remettre des conséquences économiques du conflit et que certains petits commerces ne disposaient que « d’un ou deux mois » avant de devoir fermer définitivement.
Malgré les centaines de roquettes les ayant touchées, ces trois grandes villes, et d’autres plus modestes, sont situées à l’extérieur du rayon de 7 km qui englobe les communautés du Sud profitant de ce programme.
Le maire a affirmé ne pas avoir appris l’exclusion de sa ville directement par le biais d’agents officiels du gouvernement, mais par celui des médias.
Le cabinet devra donc approuver un plan d’aide global d’1,5 milliard de shekels (près de 420 millions de dollars) pour les communautés du Sud, qui s’étendra sur cinq années.
Selon un rapport du Yediot Aharonot de ce dimanche, Sderot serait la seule grande ville à en bénéficier.
Le maire d’Ashdod, Yehiel Lasri, a déclaré ce dimanche : « A ma surprise, aucune aide n’est mentionnée pour les communautés du Sud situées à moins de 40 km de Gaza, particulièrement en ce qui concerne Ashdod et Ashkelon, qui ont largement souffert des tirs ».
Lasri a ajouté que la décision d’exclure les communautés situées à plus de 7 km de la bande de Gaza représentait « une erreur » et a prévenu qu’en cas de non-retour gouvernemental, les résidents déclencheraient « un combat sans compromis » pour obtenir ce qui leur revient.
Selon un rapport de la radio israélienne ce dimanche matin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu se serait entretenu ce samedi soir avec Lasri et l’aurait assuré qu’une assistance économique du gouvernement inclura également les communautés situées à moins de 40 km de Gaza, dont Ashkelon, Ashdod et Beer Sheva.
Le montant total des aides sera déterminé avant Rosh Hashana (24 septembre) par un comité spécialement constitué.
« Nous souhaitons que la région proche de Gaza obtienne ce qu’elle mérite et plus encore » a déclaré Sigal Moran, présidente du conseil régional de Bnei Shimon, « mais nous devons nous rappeler que nous avons subi deux mois de tirs ».
Le conseil de Bnei Shimon, situé au nord de Beer Sheva, a dépensé
 « des centaines de milliers de shekels » durant le conflit afin d’aider les résidents, et Moran a déclaré espérer recevoir « au moins une partie de cette somme » de la part du gouvernement.
Le bureau du Premier ministre a déclaré, en réponse aux critiques contre le programme d’aide, que le gouvernement finalisait un plan socio-économique basé sur le long terme pour les communautés du Sud. Il a également noté qu’Ashkelon, ainsi que d’autres zones touchées par le conflit, commençaient déjà à recevoir une compensation pour les dommages causés.
Les habitants du Sud situés à moins de 7 km de la bande de Gaza ont eux aussi exprimé leur mécontentement envers l’attitude du gouvernement au sujet de l’issue du conflit, terminé ce mardi, qui a certes fait cesser les tirs de roquettes mais a laissé le contrôle de la bande de Gaza entre les mains des terroristes du Hamas.
La réunion du cabinet de ce dimanche, prévue dans la région de Hof Ashelon, devait se tenir à Sderot mais a été déplacée après les protestations du maire de Sderot, Alon Davidi, contre l’attitude du ministère de la Défense tout au long du conflit.
Haim Jelin, directeur du conseil général d’Eshkol, a également affirmé qu’il n’autoriserait pas qu’une réunion du cabinet se tienne sous sa juridiction.

Source Times Of Israel