jeudi 11 septembre 2014

Gaza : l'UE s'alarme d'une reprise des hostilités


L'UE a mis en garde mercredi contre le risque d'une reprise rapide des hostilités à Gaza et affirmé la nécessité d'entreprendre la reconstruction à laquelle elle ne compte cependant pas participer à fonds perdus...


 
Alors que tout ou presque est à reconstruire dans l'enclave palestinienne dévastée par 50 jours de guerre (8 juillet-26 août), deux hauts diplomates ont souligné que l'UE conditionne sa participation à la reconstruction à certaines exigences que Palestiniens et Israéliens devront remplir, notamment les contours d'un cessez-le-feu durable et un retour de l'Autorité palestinienne, évincée, dans la bande de Gaza.
De retour de la bande de Gaza, John Gatt-Rutter, représentant de l'UE auprès des Territoires palestiniens, a déclaré avoir constaté chez les Gazaouis, "un grand sentiment de peur que les violences pourraient bien rapidement éclater à nouveau".
Lars Faaborg-Andersen, ambassadeur de l'UE auprès d'Israël, a lui fait état d'un "potentiel considérable" de reprise des violences, peut-être dans quelques mois.
 Lors d'une conférence de presse à Jérusalem, les diplomates ont affirmé "avec un sentiment d'urgence" la nécessité que soit levé le blocus imposé par Israël à Gaza pour que la reconstruction puisse commencer.

Pour cela, selon M. Faaborg-Andersen, Israéliens et Palestiniens doivent entamer "le plus vite possible" les négociations en vue d'un cessez-le-feu durable.
Selon lui, les Egyptiens pourraient inviter très prochainement Israéliens et Palestiniens à revenir au Caire. L'Egypte a joué les intermédiaires tout au long du conflit et c'est sous ses auspices que les deux parties ont accepté le cessez-le-feu en vigueur depuis le 26 août.
Le numéro deux du Hamas en exil, Moussa Abou Marzouq, a pour sa part annoncé mardi que les pourparlers indirects avec Israël pour consolider la trêve à Gaza devaient reprendre mi-septembre. Mais un retour des Israéliens au Caire paraît incertain.

Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Sabah Khaled Al-Sabah, se rendra dimanche en visite en Judée-Samarie, une première pour un responsable de l'émirat de ce rang.
Au cours de cette visite, destinée "à consolider l'action arabe commune", cheikh Sabah doit évoquer avec les dirigeants palestiniens notamment la réconciliation inter-palestinienne, a déclaré le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Khaled al-Jarallah.

Cité par l'agence officielle Kuna, il a précisé que le ministre devrait tenter de réconcilier "les frères palestiniens", sans donner de détails.
La réconciliation scellée en printemps entre l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas est mise à mal depuis une récente déclaration du président de l'Autorité palestinienne.

Ce dernier a accusé le Hamas de maintenir à Gaza "un gouvernement parallèle" qui refuse de lâcher le pouvoir pris par la force en 2007, une accusation rejetée par le mouvement islamiste.
Le Koweït assure actuellement la présidence de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui groupe les six monarchies pétrolières du Golfe.
 Il s'agit de la première visite d'un haut responsable koweïtien dans les Territoires depuis la mise en place de l'Autorité palestinienne il y a plus de 20 ans.
Le Koweït assure actuellement la présidence de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui groupe les six monarchies pétrolières du Golfe.
 L'ambassade palestinienne au Koweït avait été rouverte il y a près de deux ans, après 22 ans de fermeture consécutive à la position de l'OLP jugée favorable à l'Irak durant l'invasion du Koweït en 1990 par l'armée de Saddam Hussein.

Source I24News