La semaine dernière, plusieurs groupes d'enseignants israéliens se sont réunis à travers le pays pour évoquer la question du racisme à quelques jours de la rentrée scolaires pour des centaines de milliers d'écoliers israéliens, a rapporté dimanche le quotidien Haaretz. Deux associations de professeurs, "Tnuat Hamorim" et "Hameorer", ont défini un projet contenant des mesures pour lutter contre le racisme dans les salles de classe israéliennes, comblant ainsi "le vide", laissé selon eux par le ministère de l'Education...
Le ministre israélien de l'Éducation Shai Piron avait déclaré le 21 août dernier que la nouvelle année scolaire débuterait comme prévu le 1er septembre, malgré la situation sécuritaire dans le sud du pays. Il avait ainsi indiqué que les deux premières semaines seraient consacrées à la guerre survenue pendant l'été, afin de permettre aux élèves d'évoquer d'éventuels traumatismes.
Le ministère de l'Education a demandé aux établissements de prévoir des leçons pour lutter contre le racisme suite à l'opération militaire à Gaza, des mesures jugées insuffisantes par les professeurs.
"Nous avons décidé de réagir après avoir constaté que des enseignants essayaient de faire face seuls à ce problème", a confié Rani Hazon Weiss, professeur au lycée Givat Gonen de Jérusalem et membre de la direction de "Tnuat Hamorim".
"Tout a commencé avec l'enlèvement et l'assassinat des trois garçons israéliens en Judée-Samarie. Cela s'est passé pendant les vacances d'été et les élèves se sont retrouvés seuls face aux remarques agressives dans les médias et sur les réseaux sociaux", a expliqué M. Weiss.
"Les enseignants n'ont pas pu jouer le rôle de médiateurs", a affirmé un enseignant sous couvert d'anonymat.
Weiss a déclaré qu'un représentant du ministère de l'Éducation était venu rencontrer des membres des deux associations pour parvenir à une meilleure coopération entre le ministère et les enseignants. Le représentant du gouvernement a rappelé qu'il partageait l'objectif défini par les associations d'enseignants : faire disparaître le racisme à l'école.
Depuis l'enlèvement et le meutre des trois adolescents israéliens Eyal Yifrach, Naftali Frenkel et Gilad Shaer, suivi par l'assassinat du jeune palestinien Mohammed Abu Khdeir, Jérusalem connaît un regain de tensions. De nombreuses émeutes ont éclaté et des responsables du Hamas ont encouragé les Palestiniens à lancer une troisième Intifada. Au cours de l'opération Bordure protectrice, plusieurs attentats ont été recensés dans la capitale israélienne et en Judée-Samarie.
Un agent de sécurité israélien a été poignardé par un Palestinien à l'entrée de Ma'ale Adumin, une implantation israélienne située à 7 kilomètres à l'est de Jérusalem. Quelques jours plus tôt, un Palestinien de 19 ans avait renversé dans le centre de Jérusalem un autobus au moyen d'une pelleteuse, tuant un passant et blessant sept autres personnes avant d'être éliminé par des policiers. Le même jour, un tireur à moto touchait et blessait très gravement un militaire dans le secteur du Mont Scopus à Jérusalem.
Source I24News