lundi 1 septembre 2014

Judée-Samarie : les USA contre la décision israélienne


Les Etats-Unis se sont joints à la condamnation d’Israël par l’Autorité palestinienne concernant la décision de lancer une procédure visant à saisir 400 hectares proches de Gva'ot en Judée-Samarie, qui fait partie du bloc des localités juives du Gush Etzion au sud de Jérusalem. Un haut fonctionnaire américain du département d’Etat a appelé Israël dans la nuit de lundi à annuler cette décision, selon le site d'information Ynet...
 


"Ce n’est pas la première fois que nous manifestons notre opposition à l’entreprise de colonisation", a déclaré le haut fonctionnaire, ajoutant que Washington considère que la saisie de territoires porte préjudice au processus de paix.
"Cette déclaration, comme celles qui l’ont précédée, est contraire à l’objectif évoqué par Israël de vouloir encourager des pourparlers afin d’aboutir une solution à deux Etats".
L'Autorité palestinienne avait condamné plus tôt dimanche la décision d'Israël et exigé l'annulation de cette décision "sous peine de voir la situation se détériorier dans la région".
"Cette décision montre clairement la volonté d'Israël d'éradiquer la présence palestinienne dans la région et d'imposer une solution à un Etat", a déclaré le bureau de l'Autorité palestinienne.
"Si (Israël) nous donne un Etat dans les frontières de 1967 sans Jérusalem-Est comme capitale, il n'y aura pas de solution", a précisé le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
L'armée a indiqué plus tôt dans la journée que cette démarche était "le résultat d’une décision politique prise après l’assassinat de trois adolescents israéliens kidnappés dans cette zone", a indiqué l'armée dans un communiqué.
"Cette déclaration est la preuve que le Premier ministre Netanyahou continue à dresser les obstacles devant la vision de deux Etats (israélien et palestinien) et de promouvoir une solution avec un seul Etat", a réagi l’organisation d’extrême-gauche La Paix maintenant.
En avril 2013, l’administration civile israélienne avait annoncé le lancement d’une procédure déclarant propriété de l’Etat d’Israël 90 hectares dans la région du Gush Etzion.
Cette décision avait été prise après que des équipes de recherches israéliennes ont enquêté pendant des années pour déterminer qui était le propriétaire d’origine de cette zone. De nombreux organisations d’extrême-gauche avaient porté l’affaire devant la Cour suprême, prétendant que ces terres appartiennent aux Palestiniens. La Cour suprême avait rejeté les plaintes, les organisations étant incapables de fournir des preuves concrètes de leurs affirmations.
L’armée a précisé que les parties concernées avaient 45 jours pour faire appel.
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a fustigé d'un même trait la guerre dans la bande de Gaza et le développement des implantations comme "des crimes (qui) anéantissent toute perspective de solution à deux Etats (israélien et palestinien coexistant côte-à-côte) en même temps que le processus de paix”.
La décision d'accaparer ces 400 hectares est une "punition collective infligée aux Israéliens que l'on éloigne encore davantage d'une perspective de paix avec deux Etats pour deux peuples", a réagi Hagit Ofran, une responsable de l'association "la Paix maintenant".
Source I24News