mercredi 17 septembre 2014

Kfar Habad refuse la mise à la retraite de son rabbin


Kfar Habad se mobilise pour s’opposer fermement à la mise à la retraite du Rav Mordeh'aï Shmouel Ashkenazi, décidée par le ministère des Cultes parce qu’il a dépassé l’âge de 70 ans. La population, très attachée à son rabbin, a annoncé qu’elle ne tiendrait pas compte de cette décision et qu’il devait continuer à diriger sa communauté. « On ne peut congédier un Rav, explique-t-on à Kfar Habad, et si jamais des élections ont lieu pour le remplacer, personne ne se présentera »...
 

Le président du conseil du village, Binyamin Lifshitz, a expliqué que le Rav Ashenazi n’avait pas été licencié. « Mais lorsqu’il a atteint l’âge de 67 ans, a-t-il précisé, on lui a fait savoir qu’il ne pourrait pas rester plus de quatre ans supplémentaires à son poste ». 
Pour Binyamin Lifshitz, un rabbin doit conserver ses fonctions. Surtout qu’à Kfar Habad, l’Etat n’a pas mis de bureau à sa disposition et il travaille donc chez lui. Il a rappelé qu’il y a 50 ans, Kfar Habad avait un rabbin qui n’avait pas été nommé par les autorités officielles. Et d’affirmer : « Être rabbin à Kfar Habad, c’est une mission, ce n’est pas une question d’argent ». 
Le Rav Ashkenazi est né à Tel Aviv dans une famille de rabbins. Il a obtenu son diplôme des mains du premier rabbin de Kfar Habad, le Rav Shnéour Zalman Garelik. Son grand-père maternel, Rav Eliézer Krasik, exerçait déjà les fonctions de rabbin de la communauté Habad de la ville. 
 
Claire Dana-Picard
Source Chiourim