mercredi 3 septembre 2014

Le président critique le projet de faire de l’hébreu la langue unique de l’Etat


Lundi, le président Reuven Rivlin s’est insurgé contre la proposition de droite de supprimer le statut de langue officielle de l’Etat d’Israël de la langue arabe. Il affirme que cette mesure portera un coup à la coexistence entre Juifs et Arabes...



« Nous avons eu connaissance de la nouvelle tentative intrépide de supprimer le statut spécial dont l’arabe jouit en Israël », a-t-il déclaré lors de son discours au Israel Bar Association of Lawyers in Jerusalem [l’Association du Barreau d’Israël des juristes de Jérusalem].
« Nous n’avons pas encore compris que la lutte pour notre maison est aussi la lutte pour notre capacité, à nous tous, d’avoir un éventail des opinions et des religions, d’apprendre à vivre ensemble », a-t-il affirmé.
Le projet de loi, qui a le soutien des membres de la Knesset des partis du Likud, Israël Beytenu et Habayit Hayehudi, propose de faire de l’hébreu l’unique langue de l’Etat d’Israël.
Il s’agira d’une rupture avec la loi actuelle qui prévoit que l’arabe comme l’hébreu doit être utilisé pour un grand nombre de fonctions officielles, comme dans le système juridique, les ministères, et dans les formulaires et les annonces du gouvernement, selon Haaretz. Cette loi date de la période du mandat britannique.
Ce projet a été proposé par le législateur Shimon Ohayon du parti Israël Beytenou et a le soutien de David Rotem et Hamad Amar qui appartiennent aussi au même parti. Moshe Feiglin du Likud et Orit Struck de Habayit Hayehudi ont donné leur appui pour le projet.
Rivlin indique qu’il est inquiet de la recrudescence de la violence et de l’incitation dans les discours politiques israéliens.
« Nous avons tous lu ou entendu parler d’agressions nationalistes ou politiques : de violentes manifestations entre l’aile droite et l’aile gauche, [des agressions] sur les chauffeurs juifs dans leurs voitures, sur des employés arabes dans les centres commerciaux », se lamente-t-il.
« Ces mots de haine ‘mort aux Arabes’ non pas seulement été tagués sur des murs abandonnés en plein milieu de la nuit, mais ils ont été déclamés haut et fort à la lumière du jour », a-t-il déclaré.
« L’intensité et le degré de la violence de ces incidents nous ont surpris – certains d’entre nous ont ressenti, et ressentent toujours, que le volcan sur lequel repose la société israélienne pourrait entrer en éruption à n’importe quel moment ».

Source Times Of Israel