vendredi 5 septembre 2014

Un dernier verre avec Gérard Darmon...


Jonglant entre les tournages, de Budapest au Maroc, l'acteur figure au casting du premier long-métrage du comique Kheiron, Nous trois ou rien, attendu en 2015. Dans ses tiroirs, un autre scénario: celui de son propre film, Fernandel, c'est moi...Interview...



Figaroscope : Qu'est-ce que je vous offre ?
Gerard Darmon : Un «crooner» (rhum Zacapa, sirop de café et anis maison, liqueur Galliano, bitter chocolat). La carte dit que Frank Sinatra aurait adoré. Je me méfie toujours de ces trucs-là (genre «le tartare Belmondo»…). Mais, là, j'ai une admiration sans borne pour le bonhomme, rencontré le jour où Chirac lui a remis la médaille de la Ville de Paris. Après la cérémonie, il m'avait posé la main sur l'épaule et dit: «Qu'est-ce que tu veux boire ?» «Comme vous, avais-je répondu. Un Jack !»

Quelle musique pour vous accompagner ?
Celle d'une petite cave, rue Jacob, où jouent des musiciens de jazz. Ou celle du Baiser Salé, rue des Lombards.

Qu'est-ce qui vous retient (encore) la nuit ?
La femme avec laquelle je vis me suffit amplement. Sinon, une fin de soirée avec des amis ou un beau ciel étoilé en Israël. Avant, c'était la musique, la fête. Aujourd'hui, c'est le site Web de l'INA. Je peux y regarder une conférence de presse de De Gaulle en 1963 ou une vieille étape du Tour de France.

Êtes-vous plutôt intérieur nuit ou extérieur jour ?
Intérieur nuit. Et de plus en plus tard. Il y a quelque chose de très agréable à être chez soi.

Voyage au bout du monde ou au bout de la nuit ?
Le voyage au bout du monde, je l'ai fait. En Nouvelle-Calédonie, dont je préside le Festival du film. J'en garde des souvenirs impérissables.

Votre after idéal ?
Descendre acheter le pain et les croissants au petit matin.

En cas de fringale nocturne, direction…
La cuisine. Pour saucer dans le plat du dîner, avec la flemme de le réchauffer.

Le livre préféré de votre table de nuit ?
Le même depuis vingt-cinq ans: le Journal de Jules Renard. Un réflexe quand je fais ma valise; un compagnon d'insomnie.

La phrase que vous aimez dire lumière éteinte ?
«Tu m'aimes ?» Ou «Dors bien». Et, parfois: «Putain, je vais jamais arriver à dormir !»

On va où maintenant ?
Chez moi. Écouter de la musique avec un son aussi bon que sur des vinyles.



Source Le Figaro