lundi 1 septembre 2014

Un " saint " Juif vénéré par les chrétiens au Brésil !


C’est devenu une routine au cimetière Saint Jean-Baptiste de Manaus, capitale de l'État de l'Amazonas, dans le Nord-Ouest du Brésil, en plein cœur de l’Amazonie. De nombreux chrétiens accourent régulièrement pour adresser des prières et demander des miracles au défunt rabbin Shalom Imanuel Muyal. Considéré comme un saint juif, il y est enterré depuis 1910, date à laquelle il succomba à la fièvre jaune...



« Beaucoup de gens, juifs et chrétiens, viennent encore pour visiter la tombe », témoigne à AP Nailza de Castro, employée au bureau de l'administration du cimetière. Le rabbin Shalom Imanuel Muyal est arrivé dans la plus grande ville amazonienne au début des années 1900, presque 200 ans après que les juifs marocains aient commencé leur migration. Il avait été envoyé du Maroc pour soutenir la communauté juive marocaine qui devenait de plus en plus importante dans la région.
«Canonisé» après sa mort suite aux déclarations d’un proche Sa « canonisation » par les chrétiens de Manaus a commencé quelques années après sa mort, suites aux affirmations de la personne qui prenait soin de lui durant toute sa maladie. « Quand il est tombé malade, personne ne voulait le soigner, parce que beaucoup d'autres tombaient malades pour la même raison », raconte Anne Benchimol, ancien présidente de la communauté juive de Manaus et actuellement son directeur de l'éducation.
Mais cette personne qui avait accepté d’être à ses soins a continué, après la mort de Muyal, à aider d’autres malades, devenant comme une sorte de « faiseur de miracle ».
 « Quand les gens l’interrogeait sur ses capacités surnaturelles, elle disait qu’elle le faisait grâce à la puissance du rabbin, qui est un saint », explique Mme Benchimol à Associated Press.
Elle précise toutefois que le défunt rabbin Shalom Imanuel Muyal « n’a jamais été considéré comme un saint par les juifs ». D’après elle, seuls les chrétiens y croient. Ce culte des saints a toujours été très répandu au Maroc que cela soit au sein des communautés musulmanes ou juives. Il faut croire que le rabbin a emmené cette pratique avec lui dans ses bagages.

Source Yabiladi