lundi 20 octobre 2014

Des criminels nazis bénéficiaires de prestations sociales américaines !

 

Des dizaines de criminels de guerre présumés auraient reçu des millions de dollars sous forme de prestations sociales de la part des Etats-Unis après avoir été poussés à quitter le pays, selon une enquête de l'Associated Press. Les paiements, effectués aux frais des contribuables américains et permis par un vide juridique, ont été utilisés comme moyen de pression par le département de la Justice pour convaincre les immigrés nazis de quitter les Etats-Unis...



S'ils acceptaient de partir avant d'être expulsés, ils conservaient le droit de percevoir leurs prestations sociales, selon les documents internes du gouvernement américain et des interviews.
Parmi les bénéficiaires, des membres des SS qui gardaient les camps nazis, où des millions de Juifs ont été exterminés ; un scientifique qui a utilisé des travailleurs forcés pour faire avancer ses recherches pendant le Troisième Reich; et un collaborateur des nazis qui a préparé l'arrestation et l'exécution de milliers de Juifs en Pologne.
Il reste au moins quatre bénéficiaires vivants, dont Martin Hartmann, un ancien SS au camp de Sachsenhausen en Allemagne, et Jakob Denzinger, qui patrouillait dans le camp d'Auschwitz en Pologne.

Hartmann

Hartmann a quitté l'Arizona pour s'installer à Berlin en 2007 après avoir été déchu de sa nationalité américaine. Denzinger a quitté l'Ohio en 1989 pour s'installer en Allemagne après avoir appris la procédure de dénaturalisation qui était entreprise à son encontre. Il s'est rapidement installé en Croatie et où il vit dans un spacieux appartement. Denzinger n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes, mais son fils, qui vit aux Etats-Unis, a confirmé que son père reçoit des paiements de sécurité sociale américaine et a dit qu'il les méritait.

Denzinger

Les accords ont permis à l'unité de recherche des nazis du ministère de la Justice, le Bureau des enquêtes spéciales, de contourner de lourdes procédures et ainsi d'accelérer le processus d'expulsion des nazis des États-Unis. Moyennant finances, des accords prévoient que les suspects nazis perdent leur citoyenneté américaine et quittent volontairement les Etats-Unis.
"Il est absolument scandaleux que les criminels de guerre nazis continuent à recevoir des prestations de sécurité sociale quand ils ont été mis hors la loi de notre pays depuis de nombreuses, nombreuses années", a déclaré la députée américaine Carolyn Maloney, de New York. Elle a annoncé qu'elle allait faire une proposition de loi pour combler le vide juridique.

Retouche

Le porte-parole du ministère de la Justice Peter Carr a déclaré dans un communiqué que les paiements de sécurité sociale n'ont jamais été utilisés pour persuader les suspects nazis de quitter les Etats-Unis mais a refusé de communiquer à l'Associated Press le nombre total de suspects nazis bénéficiaires de ces prestations et les montants versés afin de respecter le principe fondamental de respect de la vie privée.
Rabbi Marvin Hier, fondateur et directeur de la Centre Simon Wiesenthal de Los Angeles, a déclaré qu'il fallait mettre un terme a cette procédure.
De son côté, Efraïm Zuroff, chasseur de nazi et directeur du centre Simon Wisenthal à Jérusalem a expliqué les termes de ce "compromis" passé entre les immigrés nazis et les autorités américaines.
"Les Etats-Unis ne pouvaient pas juger les nazis puisque leurs crimes ont été commis à l'extérieur du pays et que leurs victimes n'étaient pas des citoyens américains", a indiqué Efraïm Zuroff.

Rudolph

"Le département américain de la Justice a trouvé le compromis suivant: inculper ces immigrés nazis pour violation des lois de l'immigration et les expulser. Afin de faciliter leur départ, les Américains ont jugé bon de parvenir à un accord avec les nazis leur permettant de conserver leurs droits et de profiter des avantages qui leur revenaient après avoir travaillé plusieurs années aux Etats-Unis à condition qu'ils quittent le pays de leur plein gré", a commenté M. Zuroff. "L'argent reçu par les nazis n'était en aucun cas l'argent de familles juives", a-t-il précisé dans une interview à i24news.tv.
 

Source I24News