Comme prévu, la Chambre des Communes britannique s’est prononcée à une large majorité, lundi dernier, en faveur d’un texte réclamant la reconnaissance de la "Palestine". Mais il s’agit d’un vote "non contraignant", c'est-à-dire qu’il n’a qu’une valeur symbolique et n’engage en rien la politique du Premier ministre David Cameron...
En Israël, on ne s’émeut pas outre mesure de cette démarche parlementaire. Le porte-parole des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon a juste indiqué qu’il s’inquiétait davantage du message adressé par ce biais aux Palestiniens.
Quant au ministre du Tourisme Ouzi Landau, du parti Israel Beteinou, il s’est dit persuadé que cela n’attestait nullement d’une nouvelle vague anti-israélienne.
Et de préciser qu’il était clair pour le monde que « seuls des pourparlers directs permettraient d’apporter une solution politique au conflit et certainement pas des votes vides de contenus ». La France, pour sa part, ne semble pas intéressée à faire ce geste symbolique: son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius l’a laissé entendre en insistant sur l’importance d’un processus diplomatique.
Mais il a tout de même laissé échapper une phrase, fin août dernier, (citée par Le Monde) qui n’a pas échappé aux journalistes : au Quai d’Orsay, lors de la conférence des ambassadeurs, il a alors déclaré qu’il « faudrait bien à un moment reconnaître l’Etat palestinien ».
Claire Dana-Picard
Source Chiourim