mercredi 22 octobre 2014

Qui sont les Juifs de Silwan ( Siloé ) et pourquoi sont-ils là ?


Ces dernières semaines, le quartier de " Silwan " a, à plusieurs reprise, fait les gros titres, notamment en raison du fait que des dizaines de familles juives y ont récemment emménagés malgrés que ce quartier de Jérusalem soit essentiellement peuplé d'arabes. Les arabes attaquent fréquemment les familles juives qui vont s'y installer. Alors pourquoi ces familles sont prêtes à y vivre malgrés les risques ? analyse... 



Tout d'abord, il est important de comprendre que " Silwan " est en fait un nom arabe qui désigne une vaste bande de territoire à Jérusalem située juste à l'extérieur de la vieille ville, englobant l'ancienne Cité de David et l'ancien quartier juif de Kfar HaShiloach, où une communauté juive prospère a été nettoyé ethniquement par les forces arabes au début du XXe siècle !
 
Siloé (Silwan) vers 1850
 
Beaucoup d'historiens pensent que Silwan est le site de l'ancienne capitale d'Israël et que par conséquence, il fait parti du patrimoine juif. Cela explique pourquoi ce sont des sionistes religieux qui cherchent a y habiter.
Dans la Cité de David, plus de 50 familles se sont installées et deux douzaines d'autres les rejoindront sous peu.
En revanche, dans le quartier de Kfar HaShiloach, seules neuf familles y vivent actuellement ainsi que 11 étudiants en Yeshiva. Dans ce quartier, deux immeubles d'habitation ont été vendus a des familles juives, ainsi, la communauté va doubler ses effectifs.
 
 
" Synagogue Beit Ovadia " du quartier
 
Daniel Luria, président de l'association Ateret Cohanim, a déclaré : " C'est le centre du monde juif ici. Kfar HaShiloach est aussi connu sous le nom du Village Yéménite, les anciens habitants du quartiers étaient des juifs venus du Yémen. Que cela vous plaise ou non et sans manquer de respect à Har Nof et Rehavia, on ne peut pas comparer les quartiers. Siloé était le quartier où les rois et les prophètes marchaient. Notre histoire et notre patrimoine a toujours été centrée autour du Mont du Temple, la  vieille Ville, le mont des Oliviers, etc ... C'est ce que dont nos grands-parents ont rêvé ".
 

Famille Yemenite du quartier de Kfar Hashiloach au debut du 20eme siecle

 
C'est en fait pour cette raison que les Juifs yéménites qui sont arrivés en Israël au cours de l'Allyah de 1882. Après avoir marché des milliers de kilometres à pied pour atteindre la terre de leurs ancêtres, ils ont choisi de vivre là, convaincu de la venue imminente de Machiah, ils ont opté pour s'installer dans le cœur de l'ancienne Jérusalem.
 
Silwan en 1890
 
À son apogée, la communauté a accueilli 144 familles juives yéménites, qui ont reçu l'appui indéfectible du célèbre auteur et journaliste juif Israël Dov Frumkin. L'un des deux nouveaux bâtiments achetés par la communauté juive, Beit Frumkin (Maison de Frumkin), a été nommé en son honneur.
 
Beit Frumkin
 
Avec le Beit Ovadia aussi nouvellement acheté, la communauté est concentrée aujourd'hui deux deux autres bâtiments: Beit Hadvash (Honey House) et Beit Yonatan, nommé agent israélien emprisonné après Jonathan (Yonatan) Pollard.
Alors que les tensions entre Juifs et Arabes en Israël ont commencé à monter au début du XXe siècle, Kfar HaShiloach portait le poids de l'antisémitisme violent attisé par des anti-sionistes comme le Mufti de Jérusalem, grand fan de Hitler et collaborateur zélé des nazis...
 
 
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 Résident juif de Kfar Hashiloach dans la synagogue après les attaque arabe
 

Luria raconte : " Malheureusement, la communauté a été décimée tout comme la plupart de la vie juive au cœur de Jérusalem, les pogroms arabes en 1929 et 1937 ainsi qu' en 1948 ont conduit a l'expulsion systématique de tous les Juifs qui se trouvaient dans la partie orientale de Jérusalem, y compris la Vieille Ville, le Mur Ouest et le Mont du Temple. Ils en ont profité pour prendre le contrôle de la Judée et de la Samarie".
 
 
Kfar Hashiloach au debut du siecle
 
Pour Luria et ceux qui se partent habiter là, la restauration de la présence juive dans cette région n'est pas seulement un acte de défiance mais surtout l'accomplissement ultime de la mission sioniste de rendre la terre d'Israël a son peuple : " Nous réalisons le rêve sioniste car le sionisme n'est pas mort en 1948 ou 1967 ".
 

Silwan alias Siloé
 
Luria insiste sur le fait que Ateret Cohanim et les autres organisations ne cherchent pas a provoquer un conflit avec les Arabes locaux. En fait, dans la plupart des autres domaines où Ateret Cohanim est actif, les juifs et les arabes vivent ensemble sans aucun problème.
 
Des barreaux pour eviter les intrusions nocturnes...
 
Le problème de Silwan est que des groupes islamistes extrémistes sont déterminés à attiser les tensions et s'opposent à toute présence juive. La violence, même si elle n'est pas toujours a la une des journaux, n'est pas une mince affaire : " La nuit dernière, nous n'avons recu que des pierres sur deux bâtiments nouvellement acquis. La nuit d'avant, nous avons recu des cocktails Molotov. Il n'est pas normal que que la police n'intervienne pas alors que nous avons acheté ses batiments légalement.
La police déclare qu'elle va placer plus de caméras ...en attendant, les arabes pensent qu'ils peuvent tout se permettre et ils continuent de nous attaquer tous les jours. Dans quelle autre ville faut-il une jeep blindée pour sortir de chez soit ? C'est pas normal ! ".
 
Le dernier batiment acheté par des familles juives
 

" Notre but ultime est de revoir des juifs vivre dans cette région, mais en même temps, il est important que les Juifs et les Arabes puissent être en mesure de vivre ensemble.
Si les Arabes sont autorisés à acheter dans les quartiers juifs de Ramat Eshkol, Givat Hatserfati, Neve Yaakov ou Armon Hanetziv et qu'ils vivent tranquillement et en paix avec leurs voisins juifs, alors les Arabes de Siloé doivent comprendre que nous aussi nous pouvons vivre dans ces quartiers sans subir des pogroms quotidiens. Les Juifs ont le droit de vivre n'importe où et partout ".

Source Koide9enisrael