dimanche 30 novembre 2014

Abscence d'Israël au Sommet de la Francophonie...

 
Israël ne figure toujours pas au programme de la Francophonie. Aucun lobby israélien n’a tenté cette dernière année de faire bouger les choses. La France qui a en quelque sorte “un droit de veto” sur cette manifestation est silencieuse...



Pour les autorités israéliennes cette réunion de Dakar est un non-évènement. Dans IsraelValley récemment : "L’Etat Hébreu, non invité comme Etat Membre au Congo, fait partie de certaine commissions, mais, malgré tous les efforts d’hommes politiques francophones, rien n’y fait.
Les israéliens sont écartés malgré ses 20% de francophones alors que son voisin, l’Egypte y adhère avec 2% sans oublier l’Albanie et les Iles Seychelles avec moins de 1%.
Que faire ? Une expression en hébreu résume bien les choses sous l’angle israélien : “haval a la zmane” (dommage de perdre de perdre du temps sur un dossier qui n’en vaut pas la peine).
En France tout le monde sait que la “francophonie officielle” ne porte pas trop dans son coeur Israël. Le mot d’ordre des politiques Français qui promettent souvent “aux bons amis israéliens que nous aimons beaucoup” pourrait être : “Rien ne presse, soyez calmes et résignés”. Selon Jacques Benillouche : “La France, marraine de cette organisation, déçoit en faisant preuve de retenue et en se cachant derrière l’alibi des statuts”.
Le Sénégal a toujours collaboré avec les israéliens sur des projets de développement. Au moment où les israéliens pourraient recevoir en échange un “cadeau” lors de ce sommet organisé par le Sénégal, ils en sont écartés. Honte au Sénégal. Israël s’en souviendra.

Sur RFI :

"La capitale du Sénégal accueille, samedi et dimanche, les dirigeants des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Un rendez-vous de plus en plus politique dont la XVe édition ne dérogera pas à la règle avec la nomination du nouveau secrétaire général de l’organisation. Un sommet à enjeux, mais aussi polémique qui fait parler à Dakar.
Un sommet de la Francophonie commence souvent dans un aéroport. Et celui de Dakar a eu droit à un coup de neuf avant le grand rendez-vous. Une réfection qui a pris du retard, puisque, encore à la veille de l’arrivée des chefs d’Etat et de gouvernement, les ouvriers étaient toujours sur le chantier. En dépit de ces nombreux travaux, l’aéroport Léopold Sédar Senghor a continué à accueillir chaque jour des flots de voyageurs.
Les jours avançant, ceux-ci se sont faits de plus en plus prestigieux. Organisateurs, journalistes, ministres et puis, enfin, les dirigeants des pays représentés au sein de l’organisation de la Francophonie. En tout, ils sont 77. Macky Sall, le président sénégalais, a donc passé son après-midi de vendredi à les recevoir un par un à la sortie de leur avion. Ce véritable ballet a été diffusé en direct pendant des heures sur la télévision publique sénégalaise, qui a été ouvert à la mi-journée par le tout nouveau président de la transition du Burkina Faso, Michel Kafando, qui effectue à Dakar son premier voyage officiel à l’étranger.
Autre privilégié de ce sommet : le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema. Il a, non seulement, été accueilli comme il se doit par son homologue sénégalais, mais il a, en plus, eu le plaisir de découvrir le long de la route de l’aéroport des affiches lui souhaitant la bienvenue. Il est le seul officiel distingué ainsi par le « Mouvement des amis d’Obiang au Sénégal », au milieu de la campagne de communication qui vante ce XVe sommet de la Francophonie.
Au cœur de la Teranga
Il est impossible de les rater à Dakar, tant les affiches sont présentes sur les murs, le long des routes, et sur les principaux axes de circulation. Partout le président Macky Sall, mais aussi ses prédécesseurs que sont Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade souhaitent la bienvenue au monde francophone dans le pays de la Teranga, hospitalité en langue wolof. C’est la preuve que ce rendez-vous est important pour Dakar et le Sénégal.

Deux années de travail ont tout de même été nécessaires pour que la ville se pare des couleurs de la Francophonie.
Du temps donc, mais aussi de l’argent, et cela fait grincer bien des dents dans le pays. « La presse est assez critique », confie une source proche de l’OIF. Plusieurs éditoriaux ont notamment fustigé le coût du sommet, supporté en grande partie par le Sénégal.
Les chiffres qui circulent tournent autour des dix milliards de francs CFA (15 millions d’euros) uniquement pour la logistique.
Certains regrettent également que le sommet soit avant tout politique. Pour les détracteurs de la Francophonie, c’est le concept du monde francophone qui est aujourd’hui dépassé. Pour ses partisans, lors de ces grands rendez-vous, la francophonie est finalement reléguée au second plan. L’espace francophone est actuellement le 6e espace géopolitique et il pourrait rapidement se hisser à la quatrième place, croissance démographique oblige.
C’est un vivier économique sous-estimé. Un spécialiste déclare notamment que l’on fait « deux fois plus d’affaires quand on parle la même langue » et c’est surtout un potentiel de croissance énorme qui peut créer un million d’emplois, affirment certains experts.
Mais c’est aussi une cohésion fragile, nombreux sont ceux qui disent que la langue française est menacée, comme Hervé Bourges, ancien PDG de RFI et ex-président du Conseil supérieur de l’audiovisuel français.Toutes ces problématiques ne trouveront vraisemblablement pas de réponses d’ici à dimanche soir, car comme le signale un observateur, « ce n’est pas le problème du sommet. La Francophonie sera finalement le dernier sujet abordé lors de la Francophonie ».
Effectivement, ce sommet sera politique, avec le sujet qui brûle les lèvres ici à Dakar : qui pour succéder à Abdou Diouf ?
Plusieurs candidats sont en lice, ont fait campagne, mais aucun ne fait le consensus. En coulisse, les tractations se poursuivent, même si dans les couloirs ce sont plutôt les plaisanteries qui fusent entre les différentes délégations des pays qui ont proposé un candidat. « Cela va se décider au niveau des chefs d’Etat, lors du huis clos », explique une source à l’OIF.
Le huis clos, grand classique d’un sommet de la Francophonie. Celui-ci se tiendra au centre de conférence Diamniadio qui a probablement suscité autant d’intérêt dans la presse que le sommet lui-même.
Il faut dire que l’endroit est assez unique, complètement perdu à une heure de Dakar. Ce lieu isolé est la première tranche d’un grand complexe, cher à l’ancien président Wade et son fils Karim, qui comprendra un aéroport, des hôtels, mais aussi de nombreux immeubles administratifs.
Pour l’instant, ce centre de conférence ultra moderne fait surtout parler de lui pour son prix, il aurait coûté près de 50 milliards de francs CFA (environ 76 millions d’euros). À Dakar, cela fait cher la photo de famille des dirigeants francophones".

Source Israel Valley